L'Algérie prendra part à la 18e édition des Jeux méditerranéens (JM), prévue du 22 juin au 1er juillet à Tarragone en Espagne, avec l'objectif de faire bonne figure après la sortie réussie réalisée en 2013 à Mersin (Turquie), la deuxième meilleure performance dans l'histoire des participations algériennes avec 26 médailles (9 or, 2 argent et 15 bronze). Selon les organisateurs, les JM-2018 battront tous les records avec la participation annoncée de 3 622 athlètes représentant 26 pays, en plus de l'intégration de trois nouvelles disciplines, à savoir le triathlon, le water-polo et le basket-ball 3x3. Les disciplines retenues passent ainsi à 30. Il s'agit de l'athlétisme, l'aviron, canoë-kayak, badminton, basket-ball 3x3, beach-volley, la boxe, cyclisme, l'escrime, football, la gymnastique (artistique et rythmique), golf, handball, l'haltérophilie, judo, karaté-do, des luttes associées, la natation, la raffa, ski nautique, des sports de boules, des sports équestres, taekwondo, tennis, tennis de table, tir sportif, triathlon, volley-ball, la voile et du water-polo. Les 233 athlètes algériens retenus pour ces joutes méditerranéennes dans 24 disciplines sont appelés à défendre les couleurs nationales au rendez-vous de Tarragone et pourquoi pas produire une meilleure prestation par rapport à celle de l'édition précédente à Mersin. Les disciplines retenues pour les Algériens sont l`athlétisme (garçons et filles), les sports de boules (G/F), la boxe (G), le cyclisme (G), la gymnastique (G/F), l'haltérophilie (G), le handball (G), le football (G), le volley-ball (G/F), le beach-volley (G/F), la raffa (G), le judo (G/F), le karaté (G/F), la natation (G/F), la voile (G/F), l'aviron (G/F), la lutte (G/F), le tir sportif (G/F), le triathlon (G), l'escrime (G), l'équitation (G), le badminton (G/F), le tennis (G/F) et le tennis de table (G/F). Le premier contingent de la délégation algérienne, conduite par l'ex-championne olympique du 1 500 m, Hassiba Boulmerka, devait s'envoler hier soir pour l'Espagne à bord d'un vol spécial. Le 2e départ est programmé pour jeudi, alors que le 3e et dernier est prévu pour le 25 juin. Avec un total de 26 médailles remportées lors des 17es Jeux méditerranées de Mersin, l'Algérie avait terminé à la 10e place au classement général, un bilan considéré comme «satisfaisant» par rapport à l'édition 2009 de Pescara (Italie) où le sport national avait fait pâle figure avec 17 breloques dont 2 en or seulement. Comme de coutume, ce sont les deux disciplines-phares du sport algérien, la boxe (5 or) et l'athlétisme (4 or) qui s'étaient taillées la part du lion, puisqu'à elles seules, elles ont ramené 16 médailles, soit plus de la moitié de toute la récolte des sportifs algériens. A Tarragone, les chances de médailles sont «minimes», selon les techniciens Le défi est donc de taille pour les fédérations à l'occasion des Jeux de Tarragone, notamment celles ayant brillé à Mersin, à savoir la boxe et l'athlétisme, mais depuis 2017, la donne a changé avec le renouvellement des instances sportives. Le président du Comité olympique et sportif algérien (COA), Mustapha Berraf, a refusé de s'avancer sur le nombre de médailles ciblées au rendez-vous de Tarragone, laissant cette tâche aux fédérations respectives qui ont envoyé par écrit leurs pronostics au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Malgré l'optimisme, les techniciens sont unanimes cependant à déclarer que les chances de médailles sont «minimes», notamment en raison du renouvellement des instances sportives au terme du mandat olympique 2013-2016 et le conflit qui a opposé Berraf aux présidents ayant contesté sa réélection à la tête du COA. En athlétisme, discipline-phare du sport algérien, la mission des sept représentants algériens engagés est «plus que difficile» face aux concurrents des autres pays du bassin méditerranéen, notamment italiens, français ou encore marocains. Avec le changement à la tête de l'instance fédérale et l'arrivée d'Abderrahmane Morceli aux commandes de la direction technique, les Algériens auront à coeur de faire bonne impression, voire pourquoi pas rééditer l'exploit de Mersin où l'athlétisme algérien avait frappé un bon coup en allant chercher quatre médailles d'or, contribuant de fort belle manière à la moisson finale algérienne des jeux. En boxe, discipline pourvoyeuse de médailles notamment lors des JM-2013 quand elle avait décroché 6 breloques dont cinq en or, les chances de rééditer le même exploit sont «minimes», selon le directeur technique national (DTN) Mourad Meziane. «Lors des JM-2013 à Mersin et avec cinq médailles d'or et une en bronze, c'était la première fois qu'un pays du bassin méditerranéen arrive à réaliser un tel résultat, selon Meziane, ce qui a permis à l'Algérie de remporter la première place par équipes, une première historique pour la boxe algérienne. A vrai dire, cette performance est loin d'être réalisable lors des JM de Tarragone avec tout ce qui s'est passé au niveau de notre fédération». Avec la défection de Mohamed Flissi, victime d'une double fracture au pouce, les espoirs de médailles reposent désormais sur Réda Benbaziz, médaillé d'or à Mersin et Chemseddine Kramou, champion d'Afrique en titre. Le constat est presque le même pour les judokas algériens ou peut-être «pire». Pour le directeur technique national de judo, Salim Boutebcha, «personne ne peut s'avancer sur les chances de médailles ou donner un pronostic sur le bilan de la participation algérienne, à cause des changements à la tête des instances sportives. L'équipe nationale de judo a connu beaucoup de changements avec l'installation de la nouvelle équipe dirigeante. Le groupe a été renouvelé et les entraîneurs ne sont pas encore en mesure de jauger le vrai potentiel des athlètes». En sports collectifs, l'Algérie sera présente en football (U-18 garçons), volley-ball (messieurs et dames) et handball (messieurs).
