L'Algérie a réalisé 36 grands barrages depuis l'an 2000, faisant augmenter le nombre des barrages réalisés et à réceptionner d'ici 2020, à 85 barrages. Lors d''une séance consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué que le secteur recensait 80 barrages en cours d'exploitation, et 5 grands barrages en cours de réalisation, qui seront progressivement réceptionnés jusqu'en 2020. Répondant à une question du député Youcef Brahmia, concernant le projet de réalisation du barrage Koudiet Hricha (Guelma), Necib a précisé que les études réalisées avaient démontré que la composante géologique de la terre, constituée essentiellement de gypse, ne permettait pas la réalisation de ce projet, vu sa vulnérabilité. Le projet n'a donc pas été réalisé en raison de données géologiques inappropriées. D''où la décision du secteur d'enregistrer un autre projet alternatif ,consistant à réaliser un petit barrage aux abords de Oued Charef, avec une capacité de stockage atteignant 100 millions de M3/an. La fonction de ce barrage est de transférer les eaux vers le barrage Debagh, qui a enregistré un déficit du niveau des eaux, eu égard à la rareté des pluies. Ce projet, qui coûtera au secteur une enveloppe financière de 3 milliards de DA, permettra de transférer les eaux vers le barrage de Debagh dans la région, d'approvisionner les citoyens de la wilaya de Guelma en eau potable, et d'assurer 6 millions de M3 pour l'irrigation des terres agricoles. Répondant à une question relative aux puits artésiens de la wilaya d'Illizi, le ministre a fait savoir que cette dernière ne comptait pas ce type de puits, mais dispose plutôt des puits nécessitant le recours à l'opération de pompage d'eau, au regard des caractéristiques géologiques de la région. La wilaya d'Illizi compte environ 55.000 habitants, et fournit 4 millions de mètres cubes d'eau par mois, partant des puits profonds y existants (au nombre de 659 puits, d'une capacité d'un million et 300.000 mètres cubes d'eau potable par mois). De son côté, la région «Thihaout» est alimentée en eau potable par un puits traditionnel, qui suffit à répondre aux besoins de la population (200 habitants), en sus de deux autres puits. En ce qui concerne l'irrigation agricole, le ministre a affirmé que le secteur avait adressé des instructions aux autorités de la wilaya d'Illizi et à la direction des Ressources en eau de la wilaya, pour parachever les projets enregistrés, en vue d'approvisionner en eaux suivant des programmes réguliers et en quantités suffisantes. Actuellement, il est procédé à la mise au point des procédures de réalisation d'une station de déminéralisation des eaux au nord de la ville d'Illizi, qui vient s'ajouter à la station déjà réalisée dans la région, ajoute la source. Il est prévu, en outre, la réhabilitation de 8 puits.