Nul ne pourra oublier les inondations qui ont eu lieu un certain 10 novembre 2001 à Alger, précisément à Bab El Oued. Cela fait déjà 17 ans que les dévastatrices inondations, nourries par un violent orage produit après plusieurs jours de pluies sans arrêt, ont commencé des hauteurs du quartier de Bab El Oued à Alger. Ce jour-là, les eaux ont créé des débordements horribles, au long de la route du Frais Vallon, emportant sur leur passage des centaines de véhicules et se soldant malheureusement par la mort de plus d'un millier de personnes, des dizaines de disparus, et ont engendré des dégâts matériels estimés à 33 milliards de dinars. Tous les Algérois se souviennent de cette catastrophe, et chacun décrit à sa manière, les faits de ce jour catastrophique d'un certain 10 novembre 2001. Rencontré hier à Alger-centre, un vieux de 72 ans nous dira : « je me souviens toujours des flots tumultueux qui se sont scindés en trois puissants torrents, charriant cadavres et matériaux divers, et s'engouffrant avec violence dans des maisons, avant de terminer leur course meurtrière dans la mer toute proche. Un autre témoin signale que les trombes d'eau boueuses ont atteint, en certains endroits du quartier, des seuils variant de 4 mètres à 5 mètres de hauteur». «Parmi les cadavres d'être humains», se rappelle-t-il, «il y avait aussi ceux d'animaux, tels des ânes, des moutons, des chèvres et des poulets». Une autre personne approchée aussi à Alger, se souvient qu'il a perdu plusieurs amis et voisins, lors de cette sinistre journée. «Nous avons relevé la mort d'au moins une quinzaine de personnes, près de l'endroit où j'habite. Il y'avait même parmi eux quatre membres d'une même famille», dit-t-il avec des larmes aux yeux. Aujourd'hui, Alger commémore la 17e année de cette tragédie. Certes, personne n'oubliera jamais cette catastrophe, mais Bab el Oued a connu un véritable changement, et a été doté de plusieurs mesures de sécurisation contre les inondations, mises en place par les autorités compétentes, mais connaître un véritable cauchemar qui s'est passé subitement à Bab el Oued doit faire réfléchir à des «plans» pour protéger les villes de telles inondations meurtrières. Il ne faut pas oublier que des pluies torrentielles ont affecté durant plus de vingt quatre heures, soit durant toute la journée du 3 et jusqu'à la matinée du 4 novembre en cours, plusieurs régions du Centre et de l'Est du pays. Cinq personnes ont trouvé la mort, et 5 autres ont été blessées dans des accidents de la circulation. Les routes ont été coupées, et plusieurs automobilistes ont été piégés dans les embouteillages durant des heures. Aussi, un mois auparavant seulement, quelques minutes de pluie ont suffi pour inonder plusieurs quartiers d'Alger, durant la nuit du 2 octobre dernier. De fortes averses se sont, en effet, abattues sur le centre et l'Est du pays. À Alger, ces fortes précipitations n'ont duré qu'une dizaine de minutes, mais cela a suffi à créer le désordre dans les communes d'Hussein-Dey, Alger-centre, El Harrach et le Caroubier. Même des hôpitaux n'ont pas été épargnés par les intempéries.