La 2e réunion du Forum arabe sur la gouvernance de l'Internet d'Alger ouvre la voie à un dialogue entre les parties prenantes pour trouver des solutions "équilibrées" en la matière, a affirmé vendredi la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri. "Le forum arabe d'Alger (du 1er au 3 octobre 2013) constitue un début de dialogue en vue de trouver des solutions équilibrées en matière de gouvernance de l'Internet. Nous avons trouvé dans chacun de nos partenaires (...) une volonté de réaliser nos objectifs", a indiqué Mme Derdouri dans une déclaration à l'APS à l'issue des travaux du forum. Cette rencontre régional, crée en 2012 sous l'égide de l'Onu, constitue une plateforme de dialogue multilatérale et décentralisée sur les problèmes et priorités de gouvernance de l'Internet dans le monde arabe, impliquant toutes les parties prenantes, en l'occurrence les représentants des gouvernements, le secteur privé, la société civile ainsi que la communauté technique et académique. Mme Derdouri a estimé que la réunion d'Alger, inscrite sous le thème "Partenaires pour le développement", a permis d'entamer un dialogue "franc" et dans la "transparence" sur des aspects "assez délicats" liés notamment à la protection de l'enfance en ligne, de la vie privée et des biens et de la sécurité de l'information numérique. Lors des différents ateliers, les débats se sont aussi focalisés sur la liberté d'utilisation de l'Internet, a-t-elle précisé, relevant qu'"un niveau de compréhension commune a été atteint". Mme Derdouri a appelé les pays arabes à davantage d'effort dans le développement et la promotion de l'utilisation de l'Internet même si des progrès ont été réalisés dans le domaine. "Nous avons également travaillé avec des jeunes et moins jeunes qui ont présenté et discuté leurs sujets de manière professionnelle", a-t-elle dit, relevant que des observations et des idées novatrices ont été émises lors des débats. La 2e réunion du forum arabe sur la gouvernance de l'Internet a permis notamment de discuter sur des questions relatives aux politiques publiques dans le but d'encourager l'accès et le développement de l'Internet. La ministre a indiqué, toutefois, que "beaucoup de chemin reste à faire pour aboutir à un une feuille de route sur la gouvernance de l'Internet pour l'ensemble des pays arabes". Aucune limite à l'utilisation de l'Internet en Algérie La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a insisté, à cette occasion, sur le fait qu'en Algérie "aucune limite à l'utilisation de l'Internet n'est imposée". "Nous avons beaucoup insisté lors du forum sur le fait qu'en Algérie, il n'y a aucune limite imposée dans l'utilisation de l'Internet à l'exception des sites subversives qui sont interdits dans le cadre d'accords internationaux", a-t-elle indiqué. Elle a estimé, en outre, que l'Algérie "n'est pas en retard" en matière du taux de pénétration de l'Internet par rapport aux autres pays arabes car, a-t-elle expliqué, "la superficie à couvrir est beaucoup plus grande". Mme Derdouri a, par ailleurs, fait savoir que les workshops et les débats du forum ont été transmis en direct sur le web notamment sur les réseaux sociaux pour permettre à l'ensemble des pays arabes de les suivre. Les travaux ont été également transmis en direct dans toutes les wilayas du pays à travers le réseau du ministère de l'Education nationale. La 2e réunion du Forum arabe sur la gouvernance de l'Internet d'Alger (le premier a eu lieu au Koweït du 9 au 12 octobre 2012) a été organisée autour de quatre thèmes : "l'Internet et la jeunesse", "les droits et les responsabilités", "la sécurité et la vie privée" et "les infrastructures et les ressources Internet essentielles".