La réunion a vu la participation de plusieurs délégations des pays arabes et d'un grand nombre de ministres algériens. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, a salué cette initiative, affirmant « l'intérêt majeur et le suivi qu'accorde le gouvernement algérien aux résultats de cette rencontre », compte tenu de « l‘importance de l'utilisation de l'Internet dans le cadre de la sécurité des nations, la sécurité nationale, des individus et des familles ». Dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux, Ramdane Lamamra, qui représentait le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a évoqué les perspectives de ce forum et l'impact grandiose de l'Internet qui « n'a pas de frontières géographiques ni nationales » dans la vie quotidienne des peuples et individus arabes. « Le gouvernement reste optimiste quant à l'effort de l'action arabe commune et à la volonté de s'adapter aux exigences de la vie moderne et aux nouvelles perspectives qui serviront les intérêts communs et le rapprochement entre les peuples et toutes les catégories, notamment les jeunes qui sont les acteurs de l'avenir. » Pour sa part, Zahra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, est revenue sur l'importance de l'utilisation de ces moyens « pour réduire l'écart numérique » et la nécessité de « leur généralisation dans les administrations et entreprises en préservant nos valeurs et notre patrimoine culturel ». Les pays arabes, poursuit la ministre, ont besoin plus que jamais de « renforcer la coopération, la concertation et l'échange d'expériences et d'informations à tous les niveaux pour rapprocher les points de vue et les visions et pour répondre aux aspirations des peuples de la région ». Pour elle, ce forum constitue « l'un des plus importants espaces de dialogue arabe entre les différents acteurs, gouvernements, entreprises et société civile » et les sujets soumis à l'analyse et au débat dans le cadre de la gouvernance de l'Internet traiteront aussi de « la sécurité et la stabilité de l'Internet, la lutte contre la cybercriminalité, les droits de la propriété intellectuelle et la liberté d'expression ». Mme Dardouri a affirmé que parler de « limitation de l'utilisation de l'Internet, c'est limiter l'expression ». Pour elle, cet espace est une occasion pour poser toutes les questions sur la situation dans le monde arabe. « Lors des débats, nous devons parler de ces limites sans aucune restriction », a dit la ministre. « Il faut aussi débattre de qui bénéficie de la situation actuelle ? Qui est le gagnant et qui est le perdant ? Quelles sont les limites pour les enfants et celles des parents ? Qui travaille dans les coulisses et qui mène les débats ? » Elle reconnaît que « ce forum ne va pas apporter une solution miracle », mais « il permettra, au moins, de comprendre que la meilleure solution serait la modération ». Attaf Hilmi, président du Conseil arabe, a estimé qu'il est question, à travers ce forum, de « débattre de toutes les questions liées à la gouvernance de l'internet pour un monde arabe meilleur » et « les moyens d'intensifier les relations de partenariat entre tous les acteurs concernés ». Pour la séance d'aujourd'hui, les participants devront « faire avancer la machine de la coopération à travers l'application des résolutions de la rencontre de Tunis ». Khaled Fouda, le représentant de la Ligue arabe, parle, quant à lui, de « trouver un équilibre entre l'ouverture et la liberté d'expression qu'offre l'utilisation des technologies de l'information et le contrôle de ces moyens, déjà assez répandus ». « Il faut trouver les mécanismes pour résoudre cette équation et insister sur la préservation de nos traditions, nos valeurs et nos principes. »