Le Président a rappelé les différents programmes d'investissements publics, qui ont contribué à renforcer le réseau d'infrastructures de base, à créer des emplois, à faire valoir des opportunités d'investissement, à soutenir le pouvoir d'achat et à améliorer les conditions de vie des citoyens. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a, dans une interview publiée dans le rapport 2018 sur l'Algérie, élaboré par le cabinet de conseil économique Oxford Business Group (OGB), qualifié la diversification de l'économie nationale d'objectif «central et incontournable», dont les résultats réalisés jusque-là ne «sont pas négligeables», mais demeurent «insuffisants». «La diversification de l'économie est un objectif central et incontournable de notre démarche économique. Sa concrétisation n'est pas simple, elle exige des politiques économiques, industrielles et agricoles appropriées, du temps et de la constance dans leur mise en œuvre», a souligné le Chef de l'Etat. Selon le Président Bouteflika, la diversification «nécessite aussi la mobilisation de toutes les énergies et de tous les acteurs du développement, qu'il s'agisse des pouvoirs publics, des collectivités locales, des entreprises nationales, privées et publiques, mais également des firmes étrangères qui peuvent beaucoup apporter à notre économie». Il s'agit, pour lui, d'un engagement pris il y a déjà plusieurs années, et qui est mis en œuvre sur le terrain. Dans ce sens, le Président a rappelé les différents programmes d'investissements publics, qui ont contribué à renforcer le réseau d'infrastructures de base, à créer des emplois, à faire valoir des opportunités d'investissement, à soutenir le pouvoir d'achat et à améliorer les conditions de vie des citoyens. Il a mis un accent particulier sur les politiques de redéploiement industriel et de soutien à l'investissement, qui ont permis la relance et l'émergence d'activités industrielles (sidérurgie, industrie pharmaceutique, automobile, électronique, agro-alimentaire, ciment…). «Le niveau atteint par la diversification de l'économie nationale n'est pas donc négligeable, mais il reste, aujourd'hui encore, insuffisant pour rééquilibrer durablement les valeurs ajoutées sectorielles et constituer, par la promotion des exportations de biens et services, une alternative sérieuse aux hydrocarbures», note le président de la République. Lutte implacable contre la bureaucratie Le Chef de l'Etat a ainsi insisté sur trois éléments qui conditionnent la réussite du processus de diversification. Il s'agit, en premier lieu, du rôle du secteur privé, «indispensable à la réussite de ce processus», explique-t-il, en soulignant que «la diversification ne peut se faire sans une présence forte et active de l'entreprise privée dans tous les secteurs d'activité économique». Deuxièmement, la diversification ne peut réussir, selon le président de la République, que si elle repose sur une amélioration de la qualité de la gouvernance économique, aussi bien dans les institutions et administrations économiques de l'Etat que dans les entreprises publiques et privées. Troisièmement, la diversification exige une «lutte implacable contre toutes les formes de gestion et les pratiques bureaucratiques», ajoute Bouteflika, soulignant la nécessité d'œuvrer davantage pour améliorer le climat des affaires. «Il est intolérable que les initiatives et les bonnes volontés, l'engagement citoyen et financier des entrepreneurs, soient contraints par des comportements bureaucratiques ou intéressés. Dans le domaine de l'allègement administratif et réglementaire, nous avons, certes, accompli des progrès certains dans le cadre du processus d'amélioration du climat d'affaires, enclenché depuis déjà quelques années. Les résultats sont visibles dans plusieurs domaines de la vie du citoyen et de l'opérateur économique (état-civil, justice, registre de commerce, douanes…), mais nous devons encore davantage progresser sur cette voie», a-t-il indiqué. La réussite du processus de diversification exige également la poursuite «résolue» du programme de réformes, tant sous l'angle institutionnel et administratif, que sous celui de l'économie, des finances et des banques. A une question relative au modèle économique choisi par l'Algérie pour orienter son développement à l'horizon 2030, le Président Bouteflika a expliqué que la nouvelle démarche adoptée, visait à faire face aux contraintes de l'économie mondiale, à réduire ses vulnérabilités et à asseoir sa croissance sur une base «saine et durable». «Cette démarche, fondée sur un nouveau modèle de croissance adopté en 2016, est devenue d'autant plus urgente que les évolutions erratiques des marchés pétroliers affectent défavorablement nos équilibres financiers, internes et externes», a-t-il noté. Pour le président Bouteflika, cette démarche consiste en particulier, à contenir les investissements infrastructurels n'ayant pas un effet d'entraînement sur les capacités productives, à éliminer progressivement les déficits du budget et de la balance des paiements, à rendre plus visibles nos politiques et stratégies sectorielles, à poursuivre l'assainissement du climat des affaires et à promouvoir les exportations, en particulier hors hydrocarbures, par des actions mieux organisées et plus ciblées.