Une bonne nouvelle au moment où les mauvaises s'accumulent après la chute brutale des prix du pétrole : le rapport annuel d'Oxford Business Group (OGB) qui relève que la baisse des prix du pétrole a hâté les efforts consentis par l'Algérie dans l'objectif de diversifier son économie et dans son ouverture à plus d'investissements privés et étrangers. La soudaine dégringolade des prix du pétrole, qui ont connu leur plus bas niveau depuis 2003, a eu un impact économique considérable, notamment sur la balance commerciale et les finances publiques du pays, ce qui n'a pas empêché l'Algérie, selon le rapport d'OGB, d'engager des opérations pour substituer les revenues de la production du pétrole et du gaz naturel. L'Algérie est le 19e plus grand producteur de pétrole brut à l'échelle mondiale, le troisième en Afrique et le premier producteur de gaz dans le continent africain. «Un bon nombre de gisements de gaz et de blocs pétroliers en Algérie arrivent à maturité et nécessitent une technologie de récupération assistée», indique le rapport, affirmant que «près des deux tiers du pays restent soit inexplorés ou peu explorés, ce qui rend indispensable une technologie de pointe pour l'Algérie». Concernant le monde des affaires en Algérien, le rapport aborde les lenteurs bureaucratiques, mais rappelant que le coût de production en Algérie est l'un des plus bas au monde, tout en notant que les retards dans la réalisation des projets entraînent des coûts supplémentaires. L'Oxford Business Group rappelle, dans son rapport, les réformes économiques mises en œuvre en Algérie au cours des deux dernières années, dans l'objectif d'encourager le développement de nouveaux créneaux industriels, avec un objectif d'atteindre 7% hors hydrocarbures en 2019. «L'Algérie a suscité un vif intérêt des investisseurs étrangers au cours des dernières années en tant que marché attractif», a-t-on relevé dans le même dossier. Ce dernier a mis en valeur les mesures importantes prises en 2015 pour intégrer l'économie informelle dans le système financier formel. Il est aussi relevé que le système fiscal algérien reste orienté vers des incitations à même de stimuler l'activité manufacturière. Le même rapport a qualifié le parcours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de celui d'un chef d'Etat qui «a apporté une grande stabilité au pays et un retour à la normale depuis son élection la première fois en 1999». Après une décennie marquée par le terrorisme, l'OGB relève que les 15 dernières années ont été une période de paix relative et de la stabilité. En outre, le rapport rappelle que l'Algérie a été peu affectée par le printemps de 2011, grâce à la bonne gouvernance du président Bouteflika.