Les habitants d'Illitene, un village de montagne situé dans commune de Saharidj, 50 km au nord-est de Bouira, ne dorment plus. Leurs maisons implantées au pied du mont Lalla Khelidja, sont menacées par énorme glissement de terrain. Ils appellent les pouvoirs publics à intervenir avant que la catastrophe ne survienne. Les dernières pluies qui se sot abattues dans la région et la neige qui couvre une partie de la montagne ont aggravé la situation. Les villageois vivent la peur au ventre d'être emporté par l'éboulement. Le sol est instable. Dans un rapport adressé au premier responsable de la wilaya, les habitants d'Illitene affirment que des glissements de terrains ont eu lieu dans plusieurs endroits, notamment la route principale menant au village qui est coupée, le délabrement du réseau d'assainissement et le réseau d'eau potable. Ainsi, plusieurs habitations du village ont été inondées et les familles ont été contraintes de fuir à cause du risque d'effondrement. D'autres maisons risquent de s'écrouler. Les villageois ont souligné aussi qu'après un enclavement de près d'une vingtaine de jours, les stocks de denrées alimentaires comment à s'épuiser et une pénurie de gaz butane se fait déjà sentir. Les élèves ne vont pas à l'école. En plus des pluies diluviennes enregistrées ces deux dernières semaines dans la région quoi ont provoqué des dégâts, les villageois évoquent les nombreuses fuites constatées dans le canal qui alimente depuis la source noire un bassin d'eau appartenant à la société de distribution de l'électricité et de gaz. Ce bassin non utilisé se situe en haut du village Illitene et il se trouve dans un état de délabrement. «Suite aux fuites d'eau constatées au niveau du canal qui transporte l'eau de la source ‘Lainser Aberkan' située au village voisin d'Imezdourar, jusqu'au bassin d'eau de la Sonelgaz qui surplombe notre village. Un bassin, faut-il le rappeler, hors service et complètement tombé dans la désuétude», lit-on dans la requête adressé par les habitats d'Illitene au wali et dans laquelle ils demandent au premier responsable de la wilaya «d'élaborer un plan d'urgence pour que la bourgade puisse retrouver à nouveau sa vie normale, et de dépêcher une commission de wilaya pour évaluer les dégâts».