«Le joueur que Cardiff a essayé de signer». Voilà comment, selon le Daily Mail, Emiliano Sala est décrit dans des courriers envoyés à d'autres clubs de Premier League, par des avocats représentant Cardiff, la formation galloise avec qui l'attaquant argentin s'était engagé, avant de disparaître au-dessus de la Manche, le 21 janvier dernier. D'après le quotidien anglais, ces lettres, dont Cardiff a confirmé l'existence, ont pour but de déterminer si le prix du transfert du joueur n'a pas été surévalué, et si d'autres clubs étaient vraiment intéressés. Car Willie McKay, dans un mail envoyé à l'ancien Nantais et révélé par L'Equipe, avait affirmé qu'il était à l'origine de ces rumeurs. «On a dit que tu ne voulais pas aller à Cardiff. C'est probablement de notre faute, c'est nous qui avons dit dans les médias que d'autres clubs étaient intéressés (West Ham, Everton, etc.), pour créer un intérêt autour de toi. C'est comme ça que nous procédons, et cela peut être mal compris par le joueur. Mais sans cela, la plupart des gens ne te connaîtraient pas, parce que personne ne suit la L1», écrivait ainsi l'agent le 6 janvier. Cardiff chercherait ainsi à faire baisser le prix du transfert, et à ne pas régler à Nantes les 17 millions d'euros qu'il lui doit. Les Nantais attendent toujours un premier versement de 5 millions d'euros, pour ce transfert déjà enregistré par les instances, et envisageraient de porter l'affaire devant la FIFA et d'entamer des poursuites. Le club gallois avait, lui, assuré à la BBC qu'il avait bien l'intention de payer, mais pas avant que «tous les faits» de ce drame ne soient tirés au clair. Samedi, l'entraîneur Neil Warnock et le directeur général Ken Choo se sont rendus en Argentine, à Progreso, pour les obsèques de Sala, comme Loïc Morin, le secrétaire général du FC Nantes, accompagné par Nicolas Pallois. Très proche de son ancien coéquipier à Niort, Bordeaux et Nantes, le défenseur était l'un des porteurs du cercueil, au sein d'un convoi funèbre, chaudement applaudi par une foule venue rendre un dernier hommage à «Emi».