En effet, l'Intersyndicale, qui se réunira aujourd'hui au siège de l'Unpef à Alger, n'a pas caché son mécontentement quant à l'issue des rencontres programmées entre les représentants des six syndicats de l'éducation avec ceux du ministère de l'éducation. Les six syndicats composant l'Intersyndicale de l'éducation nationale optent pour le maintien de la pression sur le ministère de la tutelle, en vue de l'amener à répondre favorablement à leur plate-forme de revendications. En effet, l'Intersyndicale, qui se réunira aujourd'hui au siège de l'Unpef à Alger, n'a pas caché son mécontentement quant à l'issue des rencontres programmées entre les représentants des six syndicats de l'éducation avec ceux du ministère de l'éducation nationale, tenues du mardi au jeudi passés. Unpef, Cla, Snapest, Cnapeste, SNTE, et Satef sont décidés: «la grève annoncée pour le 26 et le 27 février prochain est maintenue». Contactés par nos soins, hier, les syndicalistes étaient unanimes: «Les séances du dialogue tenues avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, du 19 au 21 février passés, n'ont pas abouti à des résultats notables». Idir Achour, Secrétaire général du CLA, a estimé pour sa part, que «les revendications des six syndicats n'ont pas trouvé d'écho favorable auprès de la première responsable du secteur». «Nous allons tenir demain (aujourd'hui ndlr), avec les représentants des autres syndicats, une conférence de presse au niveau du siège de l'Unpef à Alger, pour faire un état des lieux de ces rencontres. Et puis, exposer les raisons du maintien de la grève de deux jours, qui aura lieu le 26 et le 27 février prochain », a expliqué Achour. Notre interlocuteur a jugé par la suite, que «les rencontres tenues entre les deux parties n'étaient autre qu'un protocole à suivre», avant de déplorer «le caractère superficiel du dialogue avec la ministre de l'Education nationale. Un dialogue qui n'a rien apporté aux revendications des syndicats», a-t-il estimé. Cependant, le SG du CLA a assuré l'intention du syndicat de maintenir la pression jusqu'à ce que le gouvernement réponde à leur plate-forme de revendications. Pour le président du Snapest, Méziane Meriane, «il n'y a aucune volonté réelle de la part de la tutelle de trouver des solutions aux problèmes soulevés par les travailleurs de l'éducations. On nous méprise», a-t-il affirmé. Soulignant que «la rencontre entre les cadres de l'Education nationale et les représentants du syndicat avait été empreinte du dialogue habituel, mais n'a pas abouti, cependant, à des résultats probants» ; il affirmera que «c'est la raison pour laquelle nous allons maintenir notre appel à la grève de deux jours». «Les responsables du ministère ont écouté nos revendications, en avançant les mêmes promesses données lors de la réunion précédant la grève du 21 janvier dernier», a-t-il indiqué. Benghebrit a, une nouvelle fois, affirmé que «certaines doléances relèvent des prérogatives du gouvernement, notamment les dossiers relatifs au pouvoir d'achat, à la retraite», a expliqué Meriane. Il notera à ce propos, «si nos revendications relèvent de décision du gouvernement, ce dernier aurait pu envoyer un représentant du ministère des Finances et un cadre de la fonction publique, afin d'étudier ensemble les problèmes soulevés», a-t-il déploré. Dialogue de sourd Le président de l'UNPEF, Sadek Dziri, a, pour sa part, appelé les adhérents des six syndicats à la mobilisation pour les prochaines actions de protestation, appelant au passage le ministère de tutelle à engager des négociations sérieuses, et à mettre un terme à la politique du flou. Réitérant l'attachement aux revendications soulevées dans leurs précédents communiqués, les syndicats ont exhorté la tutelle à «tenir un dialogue sincère, permettant d'aboutir à une solution aux dossiers en suspens, conformément à un calendrier bien précis». Les revendications des syndicats portent essentiellement sur des aspects socioprofessionnels et pédagogiques, concernant le reclassement du personnel de certains services (économique, de l'orientation scolaire et professionnelle, des laborantins et des superviseurs…), le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge, et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat. Les cinq syndicats avaient annoncé également, le rejet des procès-verbaux du ministère de l'Education nationale, qui ont été établis avec les syndicats sur la base du préavis de grève du 21 janvier dernier.