Dans le cas de la Super Coupe de la CAF Total, l'histoire est un éternel recommencement. En 2012, les Marocains de Fès enrayaient une règle qui voit toujours le vainqueur de la Ligue des champions de la CAF remporter ce trophée aux dépens du détenteur de la coupe de la Confédération de la CAF. Sa victime n'était autre que l'Espérance Sportive de Tunis, battue ce jour-là aux penalties. Bis repetita sept ans plus tard. Un autre club marocain, Raja Casa joue un vilain tour aux Sang et Or. En 21 éditions, deux fois seulement le vainqueur de la coupe de la Confédération bouscule la hiérarchie et impose sa loi, la victime étant à chaque fois l'EST. Vendredi, au stade Thani Ben Jassem d'Al Gharafa, au Qatar, l'Espérance est carrément passée à côté de son sujet, se faisant dominer par des Casablancais qui en voulaient plus. En première mi-temps, les largesses défensives du champion d'Afrique rappelèrent à certains égards la piètre prestation face à Al Ain des Emirats arabes unis en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, l'hiver dernier aux Emirats. En tout cas, les hommes de Patrice Carteron n'ont pas volé leur succès. Ils ont ouvert le score à la 22e minute par Abdelilah Hafidhi, et auraient pu creuser l'écart tellement l'arrière-garde tunisienne semblait dépassée à chaque accélération rajaouie. Les choix du jeune coach tunisien Mouïne Chaabani ajoutèrent à la déliquescence du jeu espérantiste, le milieu de terrain se révélant peu inspiré. La rentrée à la reprise de Youssef Belaïli améliore la production du club de Bab Souika qui revient au score grâce à son feu follet algérien à la 57e minute. Entré en jeu, Youcef Belaïli s'illustre à la 57e, bien servi en profondeur par Coulibaly, Mbarki contrôle et remise en retrait pour Belaïli, qui d'une frappe magistrale bat Zniti. A la 64e sur un corner une nouvelle fois mal dégagé par l'Espérance, la frappe d'Al Ouarfali déviée d'une talonnade par Benoun donne un avantage qui s'avérera définitif pour les Rajaouis. Mais comme l'Espérance n'a jamais trouvé depuis longtemps une solution aux faiblesses défensives récurrentes, elle allait être pénalisée par les errements de Dhaouadi et compagnies. Le but de Badr Benoun à la 64e minute se révèle décisif. Car l'EST ne parviendra pas à remonter cet handicap malgré l'entrée en jeu de Haythem Jouini, un attaquant supplémentaire. Ce n'était pas vraiment son jour. Après 2000, le Raja remporte sa deuxième Super Coupe de la CAF Total. Il succède à un autre club marocain, le Wydad Casa, vainqueur en 2018 des Congolais du TP Mazembe. C'est aussi le quatrième trophée du Maroc en Super Coupe de la CAF. Quant à l'EST, elle reste à un seul succès remporté en 1995 dans cette compétition.