Le club marocain du Raja Casablanca a mis fin à 15 ans sans titre continental en remportant dimanche la Coupe de la Confédération africaine, la seconde compétition des clubs d'Afrique, en RDC. La défaite 3-1 du Raja contre le Vita Club, basé à Kinshasa, suffisait aux Marocains qui s'étaient imposés à l'aller 3-0. «On va jouer avec le cœur. On ne va rien lâcher, on va tout donner pour ne pas avoir de remords», déclarait Florent Ibenge, l'entraîneur de l'AS Vita Club, avant la finale «retour» de la Coupe de la Confédération Total 2018. Ils ont tout donné et, on le savait, face à un adversaire comme le Raja de Casablanca, ce n'était pas suffisant. Il fallait faire encore plus mais à l'impossible, nul n'est tenu. Remonter trois buts en finale après une défaite 3-0 lors de la première manche ne s'était produit qu'une seule fois et l'affaire fut réglée aux tirs au but. Depuis, le football a changé et les gros scores sont rares. Au stade des Martyrs à Kinshasa, après très exactement 21 minutes on avait compris que le désir, l'enthousiasme, la hargne des Kinois ne serviraient plus à rien. Les Casablancais venaient d'ouvrir la marque, sous la pluie, par Abdelillah Hafidi. A ce moment-là, les Dauphins noirs de Kinshasa devaient frapper cinq fois pour conquérir le titre. Autant dire que le rêve venait de s'envoler. Les Congolais eurent le mérite d'égaliser pendant le temps additionnel sur une frappe bien orientée de Jean-Marc Makusu. Au moins pour ne pas subir un deuxième échec dans cette double confrontation. D'ailleurs les hommes d'Ibenge montreront tout leur bon vouloir en inscrivant, coup sur coup aux 71e et 74e minutes, deux autres buts par Mukoko Batezadio et Fabrice Ngoma. La malédiction de la finale perdue venait de s'abattre une nouvelle fois, la troisième de son histoire, sur l'AS Vita Club. Sa seule et unique victoire remonte maintenant à 45 ans. Le Raja, club emblématique de la capitale économique marocaine, a, lui, mis fin à 15 années sans couronne au niveau continental. Son dernier titre remontait à 2003; le Raja avait gagné la finale de la dernière édition de la Coupe de la CAF qui, une année plus tard, confondue avec la Coupe des vainqueurs de Coupes, devenait Coupe de la Confédération. Le club marocain touchera 1,1 million d'euros Au Raja le jackpot… En s'adjugeant le trophée de la C2 africaine, dimanche à Kinshasa contre le Vita Club de la RD Congo, le Raja Casablanca a surtout fait une belle affaire économique. La formation marocaine empoche, en effet, le montant de 1,1 million d'euros promis au vainqueur. Un pactole, il est vrai, inférieur à celui touché par les Tunisois de l'EST (2,2 millions d'euros) qui avaient été sacrés dans la plus lucrative Ligue des champions. De son côté, V. Club touchera environ 551 250 euros, soit la somme promise au finaliste. … À Garrido le record ! L'entraîneur espagnol du Raja, Juan-Carlos Garrido, fait partie de la légende du football africain. En effet, l'ancien entraîneur du Nacional SC du Caire, le fameux Ahly avec qui il a remporté la Coupe de la CAF en 2014 face aux Ivoiriens de Séwé Sport, a récidivé en s‘adjugeant le même trophée en étant entraîneur du Raja Casablanca. Elle pourrait avoir lieu au Qatar ES Tunis- Raja en Supercoupe Un mois après le sacre de l'Espérance de Tunis en Ligue des champions, le Raja Casablanca l'imite en s'octroyant le trophée de la CAF dimanche. Cela donne une belle explication en Supercoupe prévue initialement à la fin de ce mois (29 décembre). En fait, le Comité exécutif de la CAF a envisagé vendredi dernier lors de sa réunion d'Accra de repousser ce rendez-vous d'une semaine (4 janvier) afin de permettre aux Tunisiens de mieux récupérer de leur aventure en Coupe du monde des clubs programmé à partir du 12 décembre aux Emirats arabes unis. Une autre énigme persiste : celle du lieu de cette rencontre d'habitude programmée chez le vainqueur de la LDC, donc probablement à Radès (Tunis). Un choix qui pourrait être remis en question exceptionnellement cette année avec l'idée de délocaliser le derby maghrébin à …Doha (Qatar). Une rumeur qui doit être balayée rapidement… M. B.