Le Prix annuel du concours national d'arts plastique de la Fondation Ahmed et Rabah Asselah a été attribué samedi à Alger au plasticien Noreddine Benazzouz, lors du vernissage d'une exposition rassemblant toutes les œuvres en lice. Le premier prix Ahmed Asselah d'une valeur de 100 000 DA a été attribué à l'artiste peintre Noreddine Benazzouz pour une toile atypique d'art contemporain. Il s'agit d'une œuvre de récupération, un collage de sacs de toile, de cordes et de morceaux de cuir récupérés sur des emballages de denrées alimentaires, qui sort l'art de ses propres conventions classiques même dans le choix de la palette de couleurs. Une toile qui montre que «tout peut se transformer en œuvre d'art en rupture avec les notions classiques du beau», estime le jury. Le jury de ce concours national d'arts plastiques, présidé par Mustapha Bouamama, ancien directeur de l'Ecole supérieure des Beaux-arts et vice-président de la fondation, a attribué le second prix Rabah-Asselah, doté de 50 000DA, à Rahmani Said pour une œuvre sans titre reflétant la nonchalance d'un quotidien paisible. Les 41 œuvres en lice lors de ce concours, oscillant principalement entre l'art figuratif et l'art contemporain, ont été exposées samedi au siège de la fondation. Entre autres artistes ayant participé au concours, Tayeb Benabbès Bakhti a proposé une toile abstraite célébrant le mouvement, alors que Mohamed Smara a opté pour un retour aux symboles berbères avec une grande influence du désert dans le choix des couleurs et de la tapisserie traditionnelle dans les ornements. Toufik Lebsir a, quant à lui, séduit le jury et les visiteurs avec une reproduction d'un ksar du sud dans une démarche figurative modernisée de recherche des lieux perdus. L'exposition se poursuit jusqu'au 8 juin au siège de la Fondation Ahmed et Rabah Asselah à Alger.