La production de la filière pomme de terre, qui a connu une «évolution exceptionnelle» ces dernières années, a atteint près de 50 millions de quintaux/an, a indiqué hier le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari. Ainsi, lors d'une réunion de concertation avec le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre (CNIFPT), qu'il a présidée dimanche à Alger, M. Omari a «rappelé l'évolution exceptionnelle qu'a connue cette filière, ces dernières années, avec une production atteignant près de 50 millions de quintaux/an, sur une superficie de 150.000 hectares, en plus d'autres acquis importants, tels le professionnalisme et le savoir-faire technique», a précisé un communiqué du ministère. Dans le cadre de cette réunion, consacrée au développement de la production nationale, à l'organisation de la filière pomme de terre, ainsi qu'aux perspectives d'exportation, à laquelle ont pris part les membres du CNIFPT et les cadres centraux du ministère, M. Omari a souligné l'importance de cette filière stratégique qui pèse dans l'économie nationale. Il a estimé que l'installation du CNIFPT «va permettre à cette activité de se moderniser davantage, pour contribuer à la diversification de l'économie nationale, vues les capacités et les potentialités qu'elle recèle à l'export». De même, le ministre a rappelé que la diversification des zones de production, et l'effort consenti par l'Etat et les producteurs, qui ont permis de stabiliser les prix de ce produit de large consommation, y compris en période de soudure. M. Omari a réitéré l'engagement du secteur à accompagner et à soutenir cette filière, dans le cadre d'une feuille de route qui sera élaborée en partenariat avec les professionnels, et tracera les principaux objectifs à atteindre, en matière de modernisation des systèmes de production et de régulation, d'augmentation de la production et l'amélioration de la productivité, ainsi que la généralisation des systèmes d'irrigation économiseurs d'eau, souligne la même source. Dans ce sens, M. Omari «s'est engagé à accorder un soutien aux producteurs qui installeront le système d'irrigation goutte à goutte, une technique qui permet, non seulement d'économiser l'eau, mais aussi d'améliorer le rendement, de réduire les maladies et d'utiliser moins d'engrais». Abordant la question de la semence, le ministre a rappelé qu'un programme de développement de la semence de pomme de terre était en cours, et sera actualisé et encadré afin d'arriver, à moyen terme, à produire une semence algérienne, et sortir de la dépendance des importations, lit-on encore dans le communiqué. En dépit de cette production «record», et l'intention des pouvoirs publics d'exporter, ce fécule reste cher sur la marché national en ce mois de Ramadhan, mois de la «Rahma». Son prix dépasse toujours celui de référence, fixé par le ministère.