Le Comité olympique algérien a 50 ans. Il a fêté son anniversaire lors d'une cérémonie à l'hôtel Hilton à laquelle ont assisté de grandes personnalités de l'Etat, dont le Premier ministre en personne Abdelmalek Sellal. Cet évènement se voulait un hommage à tous ceux qui ont contribué à faire du COA ce qu'il est. On ne peut occulter ici ceux qui ont été à l'origine de sa création. Mohamed Abdoun tout d'abord parce qu'il avait été celui qui a mis en place un embryon de mouvement sportif national au lendemain de l'indépendance du pays. C'est lui qui a contribué à la création des premières fédérations sportives du pays. C'est aussi lui qui a lancé le processus qui allait aboutir à la création du COA. On ne doit pas, également, négliger le rôle actif d'un Mohand Amokrane Maouche, un médecin, premier président de la Fédération algérienne de football, et qui, à l'unanimité, avait été élu premier président du COA. Rachid Hanifi, l'ex-président de cette instance, avait, dans une contribution chez un de nos confrères, demandé à ce que Mohamed Salah Mentouri ne soit pas oublié pour ce qu'il a apporté au mouvement olympique algérien mais aussi en sa qualité de premier président élu du COA. En fait, il se trompait, puisqu'en octobre 1963, Mohand Amokrane Maouche n'avait pas été désigné par les autorités du pays mais il avait été bel et bien élu par ses pairs. Mais il est vrai que Mohamed Salah Mentouri a apporté un souffle nouveau à l'olympisme algérien. Le débat démocratique instauré du temps de Maouche a été réintroduit dans le circuit du COA sous l'action de Mentouri que tout un chacun reconnaît comme celui qui a mis l'instance olympique sur les rails du modernisme. Nous nous rappelons avoir assisté, en 1991, à une séance du Conseil olympique présidée par M. Mentouri. Une séance de très haut niveau avec des élus fortement imprégnés de l'esprit de la Charte olympique. A ces deux ex-présidents, nous ne saurions ne pas ajouter un homme comme Abdenour Bekka, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, à qui le sport algérien doit énormément. Il a eu à présider le COA mais son action était déjà fort connue notamment celle qu'il avait menée au sein de l'Armée nationale populaire, une armée où il avait le grade de colonel. En tant que directeur des sports militaires, il avait permis à notre pays de remporter de nombreux titres et médailles dans des compétitions internationales. Ce sont de telles personnes dont le sport algérien a besoin aujourd'hui, des personnes imprégnées de la volonté de faire de notre sport ce qu'il devrait constamment être, un des plus performants du continent africain.