Il s'agit de deux grandes personnalités du mouvement sportif national. Le comité olympique algérien achève demain le processus de renouvellement des instances sportives entamé vers la fin de l'année dernière. Encore que ce ne soit véritablement pas la fin, puisqu'à ce jour il reste une fédération qui n'a pas tenu ses assemblées générales. Il s'agit de la plus puissante d'entre elles, la FAF, qui pour accomplir ses quatre années réglementaires, doit pouvoir aller jusqu'au mois de novembre prochain. On ajoutera qu'elle tiendra son assemblée générale ordinaire le 13 mars prochain, à l'hôtel Sheraton. Pour en revenir à celle qui nous intéresse, ce jeudi, elle se veut être le point de départ d'une nouvelle olympiade qui devrait nous mener jusqu'aux JO de 2008 à Pékin. Comme d'habitude, le vote portera sur deux structures: la présidence de l'instance olympique et les postes de membres du comité exécutif. Il est incontestable que c'est le premier scrutin qui va focaliser l'attention. Y sont candidats deux fortes personnalités du monde sportif: M.Mustapha Berraf et M.Sid Ali Lebib. Le premier (51 ans) est le titulaire du poste à l'heure actuelle. Il est, en outre, président de la Fédération algérienne de basket-ball et a une activité politique en tant que député du RND. Mustapha Berraf est un acteur très connu du monde sportif. C'est un ancien international de basket-ball, un universitaire (il est diplômé en sciences commerciales et est titulaire d'un DES en marketing et management) qui a dû gravir les échelons jusqu'au sommet de la hiérarchie du sport algérien. Il est, en outre, vice-président de l'Acnoa ( Association des comités nationaux olympiques africains). Toujours sur le plan international, il a été vice-président de l'Union arabe de basket ball et vice-président du comité international de mini-basket au sein de la Fédération internationale de basket-ball. Il se présente pour la 3e fois à la présidence de l'instance olympique. Les deux fois précédentes avaient été couronnées de succès. De son côté, Sid Ali Lebib postulera, lui aussi, pour la 3e fois à la présidence du COA. En 1992, il avait réussi dans son entreprise mais en 2001 il avait été battu par Berraf. Lui aussi est un fils du mouvement sportif national. Ancien international de judo, médecin de formation, il avait pu atteindre la présidence de la Fédération algérienne de judo avant d'accéder à celle du COA. Il était également entré comme membre du bureau exécutif du Cijm (Comité international des jeux méditerranéens) et a été président de l'Union arabe de judo. C'est quelques mois après qu'il eut été élu président du COA,qu'il fut appelé à entrer au gouvernement en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports. Un poste qu'il occupa jusqu'en 1995. Sid Ali Lebib se mit alors en retrait tout en gardant un oeil sur le monde du sport. Il revint sur le devant de la scène médiatique en 2001 comme directeur général des Douanes algériennes, un poste qu'il occupe jusqu'à l'heure actuelle. Ce sont donc les deux hommes pour lesquels les membres de l'assemblée générale vont se prononcer, ce jeudi matin, dans un vote qui pourrait être indécis. Ce qu'il faut savoir, c'est que le scrutin, en plus des membres de droit, hors fédérations sportives, verra la participation de 34 fédérations sportives. parmi celles-ci 22 représentent des sports inscrits au programme olympique. Ce sont elles qui pèseront le plus sur le scrutin. En effet, en vertu de la charte olympique, ces fédérations doivent impérativement représenter une majorité au sein d'une instance olympique. Par conséquent, chacune d'elle ne sera pas dotée d'une seule voix, mais de quatre au moment du vote. Cela pour dire que celui qui accaparera les faveurs de la majorité de ces fédérations sportives, pourra croire à la victoire finale. La vérité sortira des urnes, ce jeudi. Le vainqueur de cette élection deviendra le 10e président du COA depuis sa création en 1963 avec à sa tête feu le Docteur Mohand Maouche. Depuis cette date là, se sont succédé à ce poste Hadj Omar Dahmoune (1965), Mohamed Zerguini (1968), Abdenour Bekka (1983), Si Mohamed Baghdadi (1988), Mohamed Salah Mentouri (1989), Sid Ali Lebib (1993), Mustapha Berraf (1996), Mustapha Larfaoui (1998) et à nouveau Berraf depuis 2001 à ce jour.