Ils l'ont fait ! Malgré la morosité qui avait découlé de leur triste prestation en Ukraine, les Bleus sont parvenus à renverser leurs adversaires et aussi l'opinion publique. Leur victoire dans un Stade de France comble a fait chavirer les cœurs et a validé le billet pour le Brésil. Mais comment ont-ils réussi à se remettre sur le droit chemin en quatre jours ? Ils ont donné leurs réponses en zone mixte après la rencontre. Pour Olivier Giroud, cela s'est joué «dans la tête. Il nous fallait ce surplus de motivation, de détermination et cet esprit patriote. Avec l'amour du maillot, l'envie de se défoncer tous ensemble et en gardant nos qualités». Le capitaine Hugo Lloris a lui rendu hommage aux discours de son entraîneur Didier Deschamps et aussi du président de la FFF Noël Le Graët. «Le coach a eu un très bon discours. C'est lui notre guide, qui nous a montré la voie. Le président également a eu son mot. Il y a eu des vérités, on a été touchés dans notre orgueil, dans notre fierté. Derrière, on a eu une réaction d'homme.» «On s'est regardés dans les yeux, on a bien parlé», raconte de son côté Paul Pogba. Pour certains, le déclic a eu lieu dès la fin du match aller en Ukraine. «Moi je l'ai senti juste après le match retour. J'avais une rage, une faim inexplicable. Je pense que cela s'est ressenti. Chaque jour qui passait, c'était une certitude, nous allions nous qualifier», assure Mamadou Sakho, rejoint par Blaise Matuidi. «Vendredi, au coup de sifflet final, on s'est tous dit qu'on pouvait le faire, on y a tous cru. On a reçu des messages de soutien de la part de sportifs, notamment des handballeurs. Tout le monde y a cru». Pour d'autres, cette sensation s'est découverte à d'autres instants. «Dès le début du match, j'ai senti que c'était possible. On a senti qu'on était tous dedans, qu'on titrait dans le même sens, même les remplaçants», explique Karim Benzema. Même son de cloche pour Olivier Giroud. «Dans les vestiaires, on était très motivés, presque tout le monde a pris la parole pour s'encourager les uns les autres. Ça sentait bon au début, mais ça ne veut rien dire. Il faut agir sur le terrain. On a su répondre présent». À eux désormais de savoir rééditer de telles prestations sans être au pied du mur !