Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu dimanche soir à Alger l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. Lors de cette audience, le président de la République s'est exprimé une nouvelle fois sur le déroulement de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 17 avril qui prendra fin dimanche 13 avril à minuit. «La campagne électorale prendra fin aujourd'hui, mais à quel prix ! Il y a eu des appels à la fitna, à l'intervention étrangère et des menaces», a déclaré le chef de l'Etat lors de l'audience dont des extraits ont été diffusés au journal de 20h00 de la Télévision nationale. «C'est cela la démocratie ?», s'est interrogé le président Bouteflika, relevant que la démocratie algérienne était d'un genre particulier. «S'agit-il de fitna, de révolution ou de printemps?» s'est demandé le président de la République avant d'ajouter : «Est-ce que cela est dans l'intérêt des peuples ?» Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience, M. Brahimi a souligné avoir constaté une «nette amélioration de l'état de santé du président de la République», précisant avoir abordé avec lui plusieurs questions régionales et internationales, notamment la situation en Syrie «qui empire». Il a affirmé qu'il œuvrait à aider le peuple syrien à sortir de la crise que traverse son pays. M. Brahimi a, par ailleurs, indiqué avoir «écouté avec attention» les propos du président Bouteflika sur le déroulement de la campagne électorale, ajoutant qu'il l'avait suivie de près en tant qu'algérien. Enfin, M. Brahimi a affirmé appartenir à une génération fière de son pays et jalouse de son indépendance, une génération qui ne saurait accepter d'ingérence étrangère.