Un programme national 2015-2019 de lutte anticancer sera prochainement élaboré, a annoncé jeudi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Le ministre, qui répondait à une question d'une députée de l'Assemblée populaire nationale (APN) du Front de la justice et du développement, Meriem Derradji, sur les insuffisances enregistrées à l'hôpital Abdelhamid-Ibn-Badis dans la wilaya de Constantine, a précisé que son département «compte élaborer un programme national 2015-2019 de lutte anticancer pour renforcer la prévention contre cette maladie». Ce programme vise à «renforcer la prévention contre cette maladie à travers un diagnostic précoce et à assurer les moyens nécessaires au traitement, notamment la radiothérapie», selon le ministre. M. Boudiaf a, dans ce sens, cité les moyens médicaux dont dispose le CHU de Constantine qui accueille des malades issus de 17 wilayas du pays, ajoutant que «cet hôpital dispose d'équipements médicaux de traitement du cancer, dont deux appareils de scintigraphie et de mammographie». Il a, dans ce cadre, souligné que l'ouverture de centres dans d'autres wilayas du pays s'imposait, citant l'ouverture de deux nouveaux centres de radiothérapie dans les wilayas de Ouargla et Sétif, et d'un autre dans la wilaya de Batna pour «prendre en charge 240 malades/jour». La réalisation d'autres centres est prévue dans les wilayas de Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Annaba et Tizi Ouzou avant la fin de l'année en cours et le début du premier trimestre de l'année prochaine. Le ministre a affirmé qu'il n'y avait pas de pénurie de médicaments et de vaccins de prévention et de traitement du cancer. Concernant la prise en charge des insuffisants rénaux dans la wilaya de Jijel, le ministre a indiqué que cette wilaya disposait de 53 appareils de dialyse dans trois centres spécialisés. La wilaya de Jijel a été dotée de deux nouveaux centres, dont un dans la région de Tahir qui dispose de 10 appareils de dialyse. Le deuxième centre est prévu à El Milia et sera doté de 16 appareils de dialyse. 292 centres existent à travers le territoire national, dont 160 centres publics et 131 privés conventionnés avec la Caisse de sécurité sociale. Le ministère de la Santé compte effectuer des concertations avec le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale pour l'ouverture de 37 nouveaux centres pour insuffisants rénaux, a-t-il indiqué.