Le capitaine de l'EN, Madjid Bougherra, ne veut nullement tomber dans le piège des calculs et il compte mobiliser ses partenaires pour créer un autre exploit devant la Russie ce jeudi alors que le nul leur suffit pour se qualifier aux huitièmes de finale du Mondial brésilien. La victoire contre la Corée du Sud a été salutaire pour vous. Le moral va mieux à présent, n'est-ce pas ? Contrairement à ce qui se dit ça et là, l'ambiance est très bonne au sein du groupe avant même cette belle victoire contre la Corée du Sud. Il n'y a aucun problème entre les joueurs et aucune embrouille avec le sélectionneur national. Cette victoire a fait bien évidemment énormément de bien au groupe. Une victoire et deux records à la clé, celui du plus grand nombre de buts inscrits par une sélection africaine dans une phase finale de Coupe du monde et celui du plus grand score réalisé par l'EN au Mondial ? On est vraiment heureux et fiers de ce qu'on a réalisé face à la Corée du Sud.On a bien réagi après la défaite subie face à la Belgique et on a pratiqué notre football surtout en première période. On s'est lâché offensivement en première mi-temps et on a connu un début de seconde période dur et délicat. Les Coréens ont jeté toutes leurs forces dans la bataille et ils nous ont acculés un peu dans nos derniers retranchements. Le quatrième but marqué par Brahimi a tué le suspense et fait mal à l'adversaire. C'était un très beau but, avec un jeu à l'algérienne. Ce qui est positif aussi, c'est ce que l'équipe a connu beaucoup de changements, mais cela n'a nullement influé sur les automatismes et la cohésion. Notre équipe peut faire mieux encore, elle a de l'avenir. N'aviez pas douté après le second but des Coréens ? On n'a pas douté, car on avait une certaine avance et un écart confortable. C'était dur quand même, surtout en début de seconde mi-temps, mais on a été costauds et solidaires. Quel a été votre discours de capitaine dans les vestiaires avant ce match contre la Corée ? Après la défaite contre la Belgique, on s'est rassemblé et on s'est dit qu'il faut oublier cette contre-performance. On a beaucoup parlé avec les jeunes sans mettre de pression sur eux, on n'a pas trop parlé du match. On les a laissés dans leur bulle, dans leur insouciance. Pour motiver davantage le groupe, on a visionné ensemble les images de nos supporters. C'était émouvant. Certains avaient les larmes aux yeux. On ne doit pas mettre aussi de la pression sur nos jeunes camarades avant le match de jeudi contre la Russie qu'on va aborder en toute tranquillité. Vous êtes à un petit point d'un exploit historique, soit la qualification pour les huitièmes de finale du Mondial pour la première fois dans l'histoire du football algérien... Il est vrai qu'un nul sera suffisant pour nous qualifier au second tour, mais il ne faut pas faire de calculs et jouer le match nul. On doit être conquérants, comme c'était le cas face à la Corée. Il faut conserver le même état d'esprit. Ce match sera très dur. C'est la qualification aux huitièmes de finale qui sera en jeu. Vous n'aviez pas terminé le match contre la Corée, est-ce à cause de la fatigue ou d'un petit ennui de santé ? Non, je n'avais rien du tout. C'est un choix du coach qui a préféré incorporer Belkalem pour museler l'avant-centre sud-coréen.