Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a soutenu, dimanche à Bejaia, l'option de la reprise en main de l'ensemble de l'étude technique inhérente au plan de développement de l'aéroport Abane Ramdane-Soummam de Bejaia pour l'inscrire dans une "vision globale et futuriste". "Il faut l'inscrire (l'étude) dans une vision globale et futuriste et complémentaire avec l'agrandissement du port", a insisté le ministre en visite sur les lieux et visiblement soucieux d'agréger dans un même élan l'ensemble des actions engagées ou prévues en faveur de cette infrastructure, de plus en plus sollicitée. Parmi elles, figurent l'agrandissement de la piste d'atterrissage, l'extension vers la mer de son P.O.R (piste occasionnellement carrossable), l'amélioration des capacités d'accueil de son parking avions et le renforcement de ses moyens de protection contre les inondations. Autant d'actions, inscrites en réalisation et conçues dans un objectif visant des réponses immédiates à des contraintes ponctuelles, mais qui appellent, désormais, "une étude prospective et intégrée", notamment dans la perspective de construction d'un nouvel aérogare qui exige, d'ores et déjà, une vision affinée, en terme de fonctionnalité et de rentabilité de l'infrastructure. "Le lancement de cette étude doit être fait tout de suite", a souligné le ministre qui envisage de dépêcher rapidement sur les lieux une commission mixte (ministères des Transports et des Travaux publics) pour faire le point de l'ensemble des actions à entreprendre et des moyens à mettre en œuvre. L'option défendue par la délégation ministérielle consiste en fait à reprendre l'étude technique déjà établie et de l'enrichir avec l'expertise d'une étude complémentaire à confier à un bureau d'études international. Son choix reste dicté par le souci d'aller rapidement en besogne et d'éviter les procédures inhérentes aux avis d'appel d'offres. Et gagner, en conséquence du temps, dans sa mise en œuvre, a-t-on expliqué. En fait, le même souci relatif au gain de temps a été invoqué pour les autres projets inscrits à l'indicatif de la wilaya, dont le plus important en terme d'impact sur le développement régional, voire national, reste le dédoublement de la voie ferrée entre Bejaia et Béni-Mançour, à l'ouest sur une distance de 87 km. Le projet commence à prendre forme sur le terrain, avec le début de mise en place de chantiers d'entreprises, mais contrarié dans sa progression par des oppositions de riverains touchés par le tracé, qui ralentissent surtout la libération de l'emprise de la voie. Pour contourner cette contrainte, M. Ghoul, s'adressant aux promoteurs du projet, un consortium d'entreprises publiques parrainées par Co-Sider TP, d'entamer dans les meilleurs délais, les travaux dans les zones sans contraintes et, surtout là où il est question de poser les ouvrages d'art, réputés plus longs dans la concrétisation et qui foisonnent tout au long de l'itinéraire. Il est question de 21 ponts et viaducs-rails d'une distance linéaire de 5,6 km, 34 ponts de franchissement (1,8 km) et de trois (3) tunnels. Le ministre a exhorté les acteurs concernés qui gravitent autour à faire vite, à coordonner leurs efforts, et établir, d'ores et déjà, un planning précis des actions à entreprendre. "Le projet est d'enjeu régional et national. Il faut que tout le monde s'implique pour le conduire rapidement à bon port", a-t-il indiqué. Profitant de ce passage à Bejaia, M. Ghoul s'est enquis, par ailleurs, des autres projets retenus pour le compte de la région, notamment le plan de développement du port, la mise en place du tramway et du téléphérique au chef-lieu de wilaya, inscrit en études.