Les pays voisins de la Libye réunis, lundi au Caire, pour examiner les derniers développements survenus dans ce pays ont appelé à l'"arrêt immédiat" de toutes les opérations armées, au soutien de l'action politique et à la consolidation du dialogue avec les parties bannissant la violence. Ces pays "appellent à l'arrêt immédiat de toutes les opérations armées en faveur d'une action politique à même de consolider le dialogue avec les parties bannissant la violence dans la perspective d'aboutir à un consensus national, à la Réconciliation et à l'élaboration d'une nouvelle Constitution", indique un communiqué sanctionnant les travaux des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye. Ils ont, également, souligné "le rôle central du mécanisme des pays voisins de la Libye et sa spécificité concernant les derniers développements enregistrés en Libye, ainsi que sa nécessaire implication dans les différentes initiatives régionales et internationales allant dans le sens d'un règlement consensuel de la crise dans ce pays". Dans ce contexte, ils ont "appelé toutes les milices et éléments armés à déposer, graduellement, leurs armes dans le cadre d'un accord politique entre belligérants et conformément à un mécanisme indépendant agissant sous égide régionale et assistance internationale", ajoute la même source. Par ailleurs, le communiqué enjoint "aux parties étrangères de s'abstenir de toute action visant à armer des parties activant illégalement en Libye et d'imposer un contrôle rigoureux de toutes les issues marines, aériennes et terrestres menant à ce pays "précisant qu'"aucune arme ne doit être importée en Libye, sauf à la demande de l'Etat libyen lui-même". Concernant la lutte antiterroriste, le communiqué plaide pour "le tarissement de ses sources de financement et la lutte contre le crime organisé transfrontalier". En vue du recouvrement de la sécurité et de la stabilité et du renforcement des efforts de développement, le communiqué a mis en relief la nécessité de promouvoir le rôle des institutions de l'Etat, à leur tête le Parlement et de réhabiliter ces institutions, y compris l'Armée et la Police. Un appel a également été lancé pour le soutien aux efforts du Gouvernement libyen pour la sécurisation des frontières avec les pays voisins à la faveur d'un programme complémentaire, outre l'arrêt des activités illégales de contrebande sous toutes ses formes. Les pays réunis ont insisté sur l'importance de "garantir un mécanisme qui prévoit des mesures graduelles de sanction à appliquer en cas d'infraction, y compris l'imposition de sanctions aux groupes et individus impliqués dans l'entrave du processus politique". Ils ont également noté la nécessité de créer un mécanisme sous l'égide des ministres des Affaires étrangères des pays voisins pour assurer le suivi de l'application des recommandations, en collaboration avec les deux émissaires arabe et africain, y compris celles des groupes de travail politique et sécuritaire, dont la visite d'un haut responsable des pays voisins en Libye pour participer à une rencontre avec le parlement libyen et des parties politiques, en prévision d'une visite des MAE des pays voisins. Les participants ont appelé la présidence égyptienne de la 4e réunion ministérielle des pays voisins à transmettre officiellement ce communiqué à la Présidence du Conseil de sécurité, au Secrétaire général de l'ONU, au Secrétariat générale de la Ligue arabe, à la commission de l'UA et au gouvernement espagnol en vue de le soumettre à la conférence de Madrid prévue le 17 septembre 2014. Ils ont, en outre, salué la tenue "de la 5e réunion des pays voisins de la Libye à Khartoum à une date qui sera fixée ultérieurement d'un commun accord". Les participants ont soutenu "les mesures prises pour sanctionner les groupes et individus qui refuseraient d'adhérer au processus politique et useraient de la violence pour le faire échouer, avec l'éventualité de recourir dans certains cas au Conseil de sécurité". La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye sur l'instauration de la sécurité et de la stabilité en Libye intervient sur la base de ce qui a été adopté lors de la 3ème réunion ministérielle des pays voisins de la Libye qui s'est tenue dans la ville de Hammamat (Tunisie) les 13 et 14 juillet 2014. Le but étant "d'aider les frères libyens à parachever la transition démocratique dans le cadre de la sécurité et de la stabilité à travers la formation d'un gouvernement national dans les plus brefs délais, et d'œuvrer à mettre un terme aux opérations armées", a indiqué le communiqué. Les pays voisins de la Libye ont souligné, à la faveur des développements actuels, l'importance d'une "action urgente" en coordination avec le gouvernement libyen en vue d'examiner les derniers développements en Libye et coordonner les efforts internationaux et régionaux dans le cadre d'une "initiative commune des pays voisins de la Libye qui repose sur plusieurs principes. Ces principes consistent en le "respect de l'unité, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Libye", la "non ingérence dans les affaires internes de la Libye, la préservation de son indépendance politique", l'"adhésion à un dialogue inclusif, le rejet de la violence et le soutien au processus politique". Il s'agit également de "mettre un terme à la violence et aux actes terroristes en Libye et de permettre à l'Etat de d'étendre sa souveraineté à tout le territoire libyen. Ceci ne peut se faire, a ajouté le communiqué, sans l'arrêt des activités des groupes terroristes armés et le soutien des institutions de l'Etat libyen.