Les ministres des Affaires étrangères des Etats voisins de la Libye ont appelé lundi à l'issue d'une réunion à Hammamet en Tunisie au respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Libye et à l'arrêt des opérations militaires. Les Etats voisins de la Libye doivent assister à toutes les réunions et conférences sur ce pays car ils sont directement concernés par sa stabilité, indique un communiqué sanctionnant la réunion ministérielle qui a recommandé de soutenir les efforts visant à réunir les conditions nécessaires à l'ouverture d'un dialogue national entre Libyens. La réunion ministérielle a appelé au soutien des efforts visant à "garantir les meilleures conditions" pour la mise en place d'un dialogue national et à soutenir les initiatives arabo-africaines pour aboutir au règlement de la crise libyenne. Elle a approuvé la création d'une commission sécuritaire présidée par l'Algérie et chargée du suivi des questions sécuritaires et militaires, dont la surveillance des frontières et "la définition d'une stratégie pour la collecte des armes, en vue de régler cette question qui menace la sécurité et la stabilité de la Libye et des pays voisins". Elle a également approuvé la formation d'une commission politique présidée par l'Egypte, chargée des questions politiques et d'établir des contacts entre la classe politique et les composantes de la société civile libyenne. La réunion a appelé les pays voisins de la Libye à la nécessité de remédier au problème des foyers du terrorisme en Libye, qui sont une source d'inquiétude pour la Libye et les Etats du voisinage immédiat, tout en exhortant les instances religieuses à "assumer leurs responsabilités" dans la diffusion d'un discours religieux modéré. Le communiqué final a mis l'accent sur le rôle du conseil ministériel des pays du voisinage de la Libye, étant "un cadre qui permet à ces pays d'examiner les défis induits par la situation sécuritaire en Libye". Le communiqué a souligné l'importance de la coordination et de la concertation pour la mise en place d'un dialogue national libyen, au sein de la concorde et de l'entente entre Libyens. La réunion a évoqué les défis sécuritaires, politiques et économiques auxquels les pays voisins de la Libye sont confrontés et qui sont principalement dus à la détérioration de la situation sécuritaire en Libye, au terrorisme, au crime organisé et au trafic d'armes. Les travaux de cette réunion ont débuté dimanche en vue d'examiner les voies d'appui et de soutien à ce pays pour lui permettre de "sortir" de la crise sécuritaire et politique qu'il traverse. Les délégations ministérielles ont passé en revue les derniers développements en Libye et ont échangé les vues sur le soutien des initiatives libyennes visant à instaurer le dialogue national libyen, à parachever l'établissement d'une justice transitoire et à consolider les institutions de l'Etat et le processus de transition démocratique, dans la sécurité et la stabilité.