Le nouveau président de la Cour d'Alger, Abdi Benyounès a été installé dans ses nouvelles fonctions, lundi à Alger, lors d'une cérémonie présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh. Intervenant à l'issue de cette cérémonie qui s'inscrit dans le cadre du mouvement partiel opéré par le président de la République dans le corps des magistrats, M. Louh a affirmé que ce mouvement "est à même d'insuffler une nouvelle dynamique à ce corps et d'approfondir les reformes engagées dans le secteur de la Justice". Concernant la Cour d'Alger, le ministre a affirmé que ses activités se déroulaient essentiellement au niveau de cinq tribunaux, et ce depuis 1984. "On ne peut continuer sur cette voie", a-t-il estimé. Le Gouvernement a "décidé un nouveau découpage judiciaire de la Cour d'Alge avec la création de trois nouveaux tribunaux (Draria, Zeralda et Birtouta)", a rappelé M. Louh, soulignant que ce découpage s'inscrivait dans le cadre du programme du président de la République (2015-2019) et qu'il avait été prévu par le projet de loi de finances de l'année 2015. Il s'agit également, dans le cadre de ce nouveau découpage, du rattachement du tribunal de Blida à la Cour d'Alger, de la création d'un nouveau tribunal relevant de Boumerdes, en l'occurrence le tribunal de Khmis El-Khechna, outre le projet de réalisation d'un nouveau siège pour la Cour d'Alger répondant aux standards internationaux. Le ministre a indiqué que la Cour d'Alger "est appelée à s'affirmer et s'imposer à travers la modernisation des mécanismes de gestion et la simplification des procédures au profit des justiciables". Concernant la réforme du secteur de la Justice, M. Louh a affirmé qu'"un groupe de travail sera chargé d'engager une réflexion sur le classement des cours et tribunaux (juridictions)", ajoutant que "chaque juridiction a ses propres spécificités, liées à sa situation géographique et aux activités judiciaires".