«Près de 35% d'enseignants (150 000) des trois cycles bénéficieront de promotions à des grades supérieurs», a annoncé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Cette évolution de carrière pour les concernés répond aux accords conclus entre le gouvernement et les syndicats, portant intégration et promotion de 150 000 fonctionnaires (35% de l'ensemble des employés du secteur), conformément à la circulaire interministérielle N° 4 datée du 6 juillet 2014, a indiqué Mme Benghebrit dans un entretien accordé à l'APS. Pour la mise en œuvre des clauses de l'accord à travers la finalisation du traitement de tous les dossiers d'intégration et de promotion, la ministre a fixé le 10 novembre comme date butoir de la mise en œuvre des clauses de l'accord à travers la finalisation du traitement de tous les dossiers d'intégration et de promotion. Les conférences régionales organisées à Tiaret, Djelfa et Sétif «ont permis d'unifier les vues» sur les modes d'application de cette circulaire qualifiée par la ministre de «complexe et nécessitant un certain temps pour l'appliquer à la lettre». A une question sur la réunion prévue à la mi-novembre entre le ministère de l'Education et les partenaires sociaux, Benghebrit a fait savoir qu'il s'agit de la 3e rencontre du genre qui vise essentiellement à porter des solutions aux problèmes que connaît son secteur et à résoudre les différends opposant les deux parties. La première responsable du secteur a exprimé, dans ce sens, son souhait que la prochaine rencontre se déroulera dans de bonnes conditions au moment où elle a manifesté, là aussi, la volonté et la disponibilité de son département à assainir ses relations avec les différents partenaires sociaux. A propos de revendications soulevées par ces derniers et qui totalisent 36 points, Benghebrit a rappelé que la plupart de ces points avaient été «satisfaits» par le gouvernement, affirmant que les problèmes en suspens «ne sont absolument pas du ressort du ministère de l'Education». A cette occasion, elle a appelé les intendants en grève depuis deux mois à reprendre leur travail dans «l'intérêt de l'élève», tout en affichant sa disponibilité à dialoguer avec eux pour trouver une solution à leurs doléances. Dans ce contexte, la ministre a annoncé qu'un concours de promotion professionnelle sera organisé à leur profit. 1000 nouveaux enseignants uniquement ont démissionné, selon la ministre Benghebrit a, par ailleurs, mis en exergue la «légitimité» des revendications soulevées par les fonctionnaires de l'Education nationale, estimant que leur prise en charge nécessitait des «solutions progressives, du temps et de la patience». S'agissant des informations faisant état de la démission de milliers de nouveaux enseignants en raison des «mauvaises conditions de travail», la ministre a indiqué que «1000 enseignants uniquement (moins de 4 %) sur les 24 104 que compte le secteur, parmi ceux ayant passé le concours de recrutement organisé en juillet, ont démissionné de leur poste». La première responsable du secteur a fait part de la tenue d'une série de réunions avec d'autres secteurs pour tenter de trouver des solutions définitives aux problèmes qui se posent au secteur de l'éducation. «Il sera procédé à partir de samedi à la tenue d'une série de réunions avec plusieurs ministères concernées par la gestion du secteur de l'éducation nationale, en vue de trouver des solutions pratiques et définitives aux problèmes», a affirmé Benghebrit. Elle a, dans cette optique, évoqué le problème de surcharge qui nécessite, selon elle, l'intervention du secteur de l'Habitat, premier responsable de la réalisation des établissements scolaires et le problème de prise en charge de l'enseignement préscolaire et des élèves aux besoins spécifiques. Benghebrit a conclu en réaffirmant l'engagement du gouvernement à booster le secteur de l'éducation.