L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) s'est réjouie hier de «la large mobilisation» des fonctionnaires qu'a enregistré la grève d'une journée à laquelle elle a appelé. La grève a enregistré une large adhésion des travailleurs de l'éducation nationale», a estimé le chargé de communication de cette organisation syndicale qui a été organisé, a-t-il précisé, «des sit-in devant les directions de l'éducation nationale pour faire passer un message aux pouvoirs publics de répondre aux doléances et préoccupations des fonctionnaires de l'éducation déjà incluses dans un précédent accord commun signé entre le ministère de l'Education nationale, la Fonction publique et l'Unpef». En fait, le courroux de cette frange de fonctionnaires vient du fait que, selon Messaoud Amraoui, «plusieurs des points conclus lors de cet accord commun n'ont pas été inclus dans l'instruction ministérielle du 22 septembre 2014». «L'instruction ministérielle 004/2004 du 22 septembre dernier a fait fondre l'espoir des fonctionnaires de l'éducation, en raison du fait qu'elle n'a pas respecté les accords conclus sous les auspices du Premier ministre», lit-on dans une déclaration de ce cette organisation. C'est pourquoi l'Unpef demande une «intervention urgente» des pouvoirs publics pour une réponse positive aux doléances des fonctionnaires de l'éducation, entre autres le règlement de la question inhérente à l'intégration des professeurs de l'enseignement moyen et primaire aux catégories compatibles avec leur niveau, le droit à la promotion dans leur carrière et aussi leur reclassement dans la catégorie 10 et l'intégration du personnel technique des laboratoires dans le statut de l'éducation nationale. L'Unpef appelle au respect et à l'application de ce qui est convenu dans les accords précédents, faute de quoi elle n'écarte pas l'éventualité de durcir le ton, après la tenue de son conseil national, début novembre prochain. Mais au lieu des grèves qui ne porteraient que préjudice aux élèves en cette période de devoirs et d'examens, ne faudrait-il pas mieux, pour ce syndicat, saisir la main tendue de la première responsable du secteur qui n'a, jusque-là, jamais fermé les portes du dialogue à ses partenaires sociaux ? Pas plus tard qu'avant-hier, le ministère de l'Education nationale a convié les syndicats de son secteur à une nouvelle rencontre, les 24 et 25 novembre prochain. «Dans le cadre du dialogue organisé et suite aux rencontres de travail tenues en juillet et août 2014 avec les partenaires sociaux, le ministère de l'Education nationale reprend la concertation avec ses partenaires sociaux les 24 et 25 novembre», selon un communiqué. Mme Benghebrit s'était engagée, dès la rentrée scolaire, à recourir au «dialogue permanent et régulier avec les syndicats relevant du secteur pour le règlement des problèmes ‘‘en suspens''». «Un règlement qui exige, avait-elle précisé, les moyens nécessaires et un agenda.»