L'ex-sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, s'est prononcé sur France Football sur les quatre «fantastiques» de l'EN, Islam Slimani, Sofiane Feghouli, Yacine Brahimi et Ryad Mahrez. Ces quatre joueurs se sont distingués lors des éliminatoires de la CAN 2015. Slimani et Feghouli ont inscrit un but chacun, Mahrez deux buts alors que Brahimi est le meilleur buteur des Verts dans ces éliminatoires avec trois buts (avant le dernier match contre le Mali). A propos de Slimani qu'il a lui-même découvert et lancé dans le bain, Halilhodzic a indiqué que l'avant centre du Sporting Lisbonne a encore une marge de progression. «Au début, je me souviens que tout le monde me disait "Qu'est ce que tu lui trouves à ce joueur ?" Mais je savais ce que je venais de trouver… Au départ, il a été critiqué. Et depuis, il a été élu meilleur joueur algérien, maghrébin, et deux fois meilleur joueur dans un match de Coupe du monde. Je lui avais donné un coup de main pour partir d'Algérie. J'avais parlé de lui au FC Nantes. Ils ne l'ont pas pris pour 300 000 dollars. Maintenant, le Sporting en demande 12 millions d'euros. C'est un gros travailleur, il a un vrai sens du but. Et il a encore une marge de progression», a précisé Coach Vahid qui estime que Feghouli peut faire encore mieux. «Quand je suis arrivé, c'était l'un des rares titulaires dans un très bon club. On a travaillé sur le physique avec lui, mais croyez-moi, le talent est bel et bien là. Il peut faire encore mieux», souligne le Bosnien qui affirme que Brahimi sur lequel il n'avait pas trop misé a pris de la maturité depuis le Mondial 2014. «C'est un garçon qui avait des difficultés pour arriver au premier plan. On a travaillé pour lui trouver le bon positionnement sur le terrain. Grâce à cette Coupe du monde, il a pris une autre dimension et cela l'a boosté. Ce n'est pas une question de talent, mais plus de confiance en lui. Il a pris de la maturité et là il s'impose dans un très grand club européen comme le FC Porto», explique l'ex-driver des Verts, qui ne tarit pas d'éloges sur Mahrez qu'il a fait venir en sélection avant le Mondial brésilien. «Il me fallait un joueur sur le couloir gauche. Peu de gens regardaient la Ligue 2 anglaise. Mais j'ai pris le temps de le superviser. Il me fallait un joueur capable d'éliminer, de décaler ou de centrer. J'avais des bons joueurs de tête dans l'axe : Slimani, Ghilas ou Soudani. On a trouvé Riyad Mahrez. C'est le dernier joueur que j'ai convoqué. J'ai été critiqué parce qu'il est arrivé après les éliminatoires. De temps en temps, il faut faire des choix forts pour le bien du collectif. Ça me rappelle la Côte d'Ivoire, certains joueurs prenaient le maillot à 18 ans et pensaient qu'ils allaient le rendre à 35 ans… Pour Mahrez, on pouvait discuter humainement du choix, mais sportivement, il était le meilleur», raconte Halilhodzic dont l'aventure en Turquie a tourné court. Il est annoncé au Qatar où il pourrait rejoindre le club d'Al Arabi, après avoir refusé de prendre les commandes de la sélection de la Bosnie.