Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulay Diop, a indiqué que les différentes parties maliennes "ne sont pas loin d'un accord", appelant ces parties à faire un "maximum" d'effort pour faire aboutir le processus de paix au Mali. "C'est le dernier 100 mètres et chacun de nous doit faire un maximum d'effort pour arriver au bout de ce processus", a déclaré M. Diop lors d'une rencontre animée à Bamako en présence des représentants du corps diplomatique et des organisations internationales accrédités au Mali. Revenant sur le quatrième round des pourparlers d'Alger, tenu en novembre dernier à Alger, entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires du Nord de ce pays, le chef de la diplomatie malienne a indiqué qu'il avait permis aux parties de mener des débats de "fond, jugés utiles". "Il y a eu un débat franc, direct entre les parties", a-t-il précisé. M. Diop a rappelé qu'un document de préaccord a été produit par l'équipe de médiation, dont l'Algérie est le chef de file, et remis à chacune des parties pour appréciation et qui s'intitule "Les éléments pour la paix et la réconciliation au Mali". "Le gouvernement (malien) ne rejette pas ce document car pour nous, c'est une base solide de négociation (...). Nous ne sommes pas totalement en phase sur certains points dans ce document et nous le ferons savoir à l'équipe de médiation au moment opportun", a-t-il dit. Le MAE malien a, enfin, proposé quelques pistes pour la suite du processus d'Alger, estimant dans ce sens que les parties doivent travailler sur la base du document remis par la médiation. La nécessité de la présence aux négociations des décideurs des mouvements armés, le besoin d'intensifier les efforts de la communication sur les bénéfices d'un accord de paix et le renforcement des mesures de confiance sur le terrain, sont les autres pistes proposées par M. Diop. Il a, par ailleurs, salué les efforts de la communauté internationale et l'équipe de la médiation, à leur tête l'Algérie, "pour les efforts déployés et pour sa patience".