Le MC Alger retombe dans ses travers à l'entame de la dernière ligne droite du championnat. Après un nul au goût de défaite dans le match de la Coupe de la CAF contre le modeste club nigérien du SC Sahel, les Mouloudéens ont laissé des plumes, mardi à Oran, dans les retrouvailles avec la jeune équipe de l'ASM Oran, qui les a tenus en échec à l'aller à Bologhine. Les Vert et Rouge subissent ainsi leur quatrième défaite, la troisième en championnat, sous la conduite du très expérimenté entraîneur portugais Artur Jorge. L'ancien coach du FC Porto n'a pas réussi, jusque-là, à remettre définitivement le train sur rails. Il n'a récolté que 12 points sur 27 possibles en championnat, soit 3 points de plus que Boualem Charef qui avait offert la Supercoupe d'Algérie au Doyen devant l'éternel rival usmiste. La situation est très inquiétante. D'après une source très fiable, le clanisme et la guerre des tranchées font rage au MCA. Le comportement du nouvel attaquant camerounais du club, Christopher Mendouga, lors de l'une des séances d'entraînement avant le départ vers Oran, confirme si besoin est cet état de fait. Mendouga a quitté le terrain par dépit, car il était isolé par ses camarades qui ne lui passaient pas le ballon. Cela nous renseigne sur l'état d'esprit qui règne chez les Vert et Rouge. D'après la même source, certains joueurs et membres du staff médical sont à la solde de l'ancienne direction, qui tente de semer la zizanie dans le groupe dans le but de pousser les nouveaux dirigeants désignés par Sonatrach vers la sortie et de récupérer les commandes du club, tout en bénéficiant de l'aide de cette compagnie pétrolière nationale, reléguant au second plan l'intérêt suprême du MCA, sérieusement menacé par le spectre de la relégation en Ligue 2. Ce sont ces mêmes fauteurs de trouble qui avaient saboté Charef. Ce dernier a confié à ses proches collaborateurs qu'il regrettait d'avoir gardé certains joueurs dans l'effectif et fait confiance à l'entourage immédiat du club. Et dire qu'on reproche encore à l'ancien entraîneur de l'USMH la décision d'avoir libéré 15 joueurs à l'intersaison. Il fallait tout changer et garder seulement 3 ou 4 joueurs au comportement irréprochable, avoue aujourd'hui Charef à son entourage. Le mal semble profond au sein de la formation mouloudéenne, qui dispose pourtant d'un riche effectif et de moyens financiers colossaux, avec sa prise en charge totale par la richissime Sonatrach. Les nouveaux président et manager général, Raissi et Zeni, ont hérité d'un cadeau empoisonné. Ils ont vraiment du pain sur la planche.