La proposition de l'Algérie sur l'élaboration d'un rapport spécial sur le lien entre la désertification et les changements climatiques a été acceptée dernièrement par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). L'annonce de l'acceptation de la proposition de l'Algérie s'est faite lors de la réunion de la 41ème session GIEC tenue du 24 au 27 février dernier au Siège du Programme des Nations Unies pour l'Environnement à Nairobi (Kenya). Cette proposition a été appuyée par plusieurs pays dont l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Koweït, la Jordanie, le Mali, le Tchad, la Suisse et l'Espagne. Les discussions de cette session se sont focalisées sur les futures activités du GIEC après la publication du cinquième rapport d'évaluation en novembre dernier. Diverses questions relatives à l'organisation, à la structure et à la composition du prochain Bureau du GIEC ont été débattues en plénière en présence des délégations de 195 pays membres du Groupe. Le panel a adopté un ensemble de décisions sur les futurs travaux du GIEC, à savoir les rapports et publications. Les décisions portent également sur la participation accrue des experts issus des pays en développement, y compris des mesures incitatives pour attirer des experts qualifiés des pays en développement et de renforcer et faciliter leur engagement avec le GIEC. Des points importants ont suscité beaucoup de débats au sein de l'assemblée, notamment la révision de la représentativité des régions dans le bureau du GIEC. L'Egypte, l'Algérie et d'autres pays africains ont fortement défendu le renforcement de la représentation de l'Afrique dans le bureau. A cet effet, deux sièges supplémentaires ont été accordés à l'Afrique et un siège de plus à l'Asie dans le Bureau du GIEC. Avec cette nouvelle configuration, le nombre de siège dans le Bureau du GIEC passe de 31 à 34 sièges répartis comme suit: 7 (plus 2) sièges pour l'Afrique (Région I), 6 (plus 1) sièges pour l'Asie (Région II), 4 sièges pour l'Amérique du Sud (Région III), 4 sièges pour l'Amérique du Nord, l'Amérique Centrale et les Caraïbes (Région IV), 4 sièges pour le Sud-Est Pacifique (Région V) et 8 sièges pour l'Europe (Région VI). Cette décision saluée par l'ensemble des pays africains, permettra aux experts du continent d'être fortement représentés dans la haute instance du GIEC et de contribuer ainsi activement dans ses futures activités.