La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a réitéré que la date initiale du baccalauréat est maintenue. «La date fixée pour le déroulement des examens du baccalauréat soit du 7 au 11 juin, est maintenue», a déclaré, jeudi, Mme Benghebrit lors d'un point de presse en marge de la conférence nationale sur l'intégration des technologies de la communication et de l'information (TIC) dans le secteur. Toutefois, la ministre rejette «catégoriquement» le recours à l'option du seuil ou «aataba» proclamée par les élèves des classes de terminale qu'elle qualifie d' «illogique». «Il est impossible de supprimer tout ce que nous voulons du programme scolaire», soutient-elle. Se voulant rassurante, elle a rappelé que le taux d'avancement du programme durant le deux premiers trimestres jusqu'à la date du 16 février dernier était de 75% contre 50% les années précédentes. Le programme scolaire, notamment dans le secondaire, a connu des perturbations juste après cette date suite à la grève du Cnapeste. Pour rattraper les retards enregistrés, la ministre a appelé tout un chacun à redoubler d'efforts, estimant que le taux d'application des programmes atteindra les 100% d'autant plus que les cours «se poursuivront pendant les mois d'avril et mai». De nouveaux livres pour la rentée 2016-2017 De nouveaux manuels scolaires seront introduits à partir de la rentrée scolaire 2016-2017 par le ministère. C'est ce qu'a fait savoir Mme Benghebrit, lors de l'émission télévisée, tout en soulignant que «ces livres, conçus en langues arabe et français et en tamazight, auront pour contenu des textes littéraires tirés de la production littéraire d'écrivains et auteurs algériens». L'objectif de ces manuels, dont le contenu est conçu des valeurs de la société algérienne, est l'amélioration des contenus existants et la révision des programmes éducatifs, selon la ministre du secteur. Cette dernière préconise un changement de qualité dans son secteur, notamment via la formation et la disponibilité des moyens pédagogiques et technologiques, avant d'assurer que la stabilité du secteur était un facteur important dans la réalisation de cet objectif.
Le dispositif renforçant la langue française reste d'actualité Elle a affiché, par ailleurs, l'intention de son département d'élaborer un dispositif pour préparer les élèves, pendant le cursus scolaire aux filières universitaires scientifiques assurées en langue française. Néanmoins, sa mise en application est limitée, a estimé la première responsable du secteur de l'Education. Elle a expliqué que les recommandations de la commission du rapport Benzaghou relatives à la préparation de ces filières scientifiques enseignées à l'université sont toujours d'actualité, mais que leur mise en œuvre n'est pas généralisée à l'échelle nationale pour diverses raisons, souvent non fondées. Elle a rappelé que le rapport de la commission Benzaghou de 2003 relatif à la réforme du système éducatif, avait recommandé, entre autres, d'enseigner aux élèves la terminologie des matières scientifiques en langue française à même de les préparer aux études universitaires assurées en langue étrangère. Selon la ministre, l'application sur le terrain de dispositif en question pose des problèmes dans plusieurs wilayas, notamment dans celles où la langue française en tant que matière posait déjà problème. Elle a souligné que le problème du manque d'enseignants en langue française et anglaise, notamment dans le sud du pays, a été réglé. Par ailleurs, elle a annoncé que les professionnels du secteur seront dotés d'un numéro d'immatriculation qui sera opérationnel dès octobre. L'introduction de ce numéro, qui s'inscrit dans le cadre de la numérisation du secteur, permettra d'aider, de gérer et d'éviter les erreurs dans les opérations de promotion. Pour la ministre, la numérisation du secteur «exige de passer d'une approche d'initiatives à une approche institutionnelle», tout en rappelant «la mobilisation de tous les cadres pour faire aboutir cette démarche qui sera opérationnelle en octobre».