Le Brésil et le Chili se retrouvent, dimanche à Londres, pour la première fois depuis leur savoureux 8e de finale du Mondial-2014, avec une confiance qui a changé de camp avant la Copa America organisée cet été sur le sol d'une Roja moins fringante. Les deux nations ne se sont plus rencontrées depuis la qualification tirée par les cheveux de la Seleçao (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.). Celle-ci annonçait l'humiliation du Brésil en demi-finale contre l'Allemagne (7-1). Mais depuis le retour de Dunga, l'équipe nationale va nettement mieux, comme elle l'a rappelé jeudi en décrochant en France (3-1) sa septième victoire en sept matches avec le successeur de Scolari. "L'équipe a tourné la page, a répété Neymar, à chaque fois un peu plus convaincant. Ça appartient au passé. Depuis, on a tout gagné et on s'améliore à chaque sortie." Dunga acquiesce : "Chaque match a son histoire, il faut jouer et gagner. C'est un match difficile, c'est un rival, et on se souvient de ce que le Chili a fait contre nous au Mondial. Mais c'est un autre contexte". Engagé sur le long chemin de la reconstruction, la sixième nation mondiale a peut-être décroché à Paris un succès fondateur. La star du Barça y a inscrit son huitième but en sept matches tandis que, sans son coéquipier parisien David Luiz, le régional de l'étape Thiago Silva a retrouvé de sa superbe en défense devant le gardien Jefferson, qui a marqué des points. Mais les Auriverde, qui ont inscrit 17 buts depuis le traumatisme de la Coupe du monde, en ont aussi encaissé un pour la deuxième fois d'affilée et ont même temporairement été menés. Des arguments qui préparent peut-être le terrain à une équipe remaniée à l'Emirates, dans l'enceinte d'Arsenal. "On va changer un peu", a laconiquement confirmé Dunga. Fernandinho,Marcelo ou Luiz Adriano se tiennent prêts. Alexis Sanchez à la maison Outre ses retrouvailles avec Neymar, l'ex-Blaugrana et néo-Gunner Alexis Sanchez sera bien titulaire "à la maison". Avec une équipe remaniée, son Chili, malgré la présence du gardien catalan Bravo et son entrée à la pause, s'est incliné jeudi en Autriche contre l'Iran (2-0). Pinilla, héros malheureux du 8e de finale avec un tir sur la transversale à la 120e minute, n'est plus là. Depuis son brillant Mondial, le Chili semble même être rentré dans le rang malgré un classement Fifa (15e) toujours flatteur. Il a gagné seulement quatre de ses huit derniers matches et vient d'encaisser six buts en trois rencontres. Jorge Sampaoli rappellera donc probablement ses titulaires habituels puisque Vidal, Medel et Isla étaient également simples remplaçants contre l'Iran. "On avait travaillé pour gagner le match mais également préparer l'avenir", a concédé le technicien argentin. Peu rassuré par ses essais, celui-ci doit aussi veiller à ce que la "seleccion" retrouve des couleurs d'ici à la Copa America, compétition continentale "à la maison" l'été prochain (11 juin-4 juillet). Une victoire de prestige sur le Brésil, la première depuis 2000, ferait logiquement remonter sa cote avant l'importante échéance à venir.