Nous sommes maintenant à moins de trois semaines du début de la plus prestigieuse des compétions qu'est le Mondial-2014 du Brésil, faisons un peu plus connaissance avec les équipes qui vont animer le Groupe B. La Coupe du Monde, une épreuve réputée pour être plus dur à remporter, s'ouvre pour trois semaines au Brésil, terre de football et de la Samba. Cette année, la compétition paraît plus ouverte qu'à l'accoutumée, avec trois favoris qui se détachent: le Brésil qui évolue sur ses terres soutenus par des milliers de cariocas, l'Espagne le tenant du titre et enfin l'Allemagne, un des habitués du dernier carré. Pour le groupe B, les intouchables espagnols et bataves, partent largement favoris dans ce groupe, Le Chili, qui fera l'objet d'une attention particulière, doit séduire à nouveau après des campagnes ratées et sorties sans gloire. Le Chili jouera un rôle d'outsider, comme il en a l'habitude depuis plusieurs années maintenant. On a plus de doute sur l'Australie, qui vient à chaque fois pour apprendre aux côtés des grands, sans arriver à les bousculer. L'Espagne et les Pays-Bas : comme on retrouve ! Espagne et Pays-Bas, les finalistes du Mondial-2010, le tenant du titre et le perdant malheureux : le groupe B du Mondial brésilien offre des retrouvailles de choc, Chili et Australie étant condamnés aux rôles de figurants. Pas la peine d'attendre très longtemps pour le match de la revanche: c'est le premier match de cette poule, le 13 juin, à Salvador, qui confrontera Roja et Oranje. Jamais le champion du monde sortant et le vice-champion n'avaient eu à s'affronter dès la première phase du Mondial suivant. Et ce match décidera sans doute de l'identité du vainqueur du groupe. Champion du monde en 2010, en Afrique du Sud, le jeu des Espagnols est incontournable et pourtant certains entraîneurs cherchent encore un moyen efficace de les contrer. Le jeu espagnol est basé sur la possession du ballon avec des joueurs très talentueux, comme Iniesta, David Silva ou encore Xavi qui dictent leur jeu. Ces milieux alimentent une attaque bien fournie par des joueurs décisifs comme Pedro, Negredo et désormais Diego Costa. Concernant la partie défensive, Busquets s'est imposé comme la sentinelle devant la défense. Même si il n'a rien à craindre car derrière lui on retrouve le duo Piqué - Sergio Ramos. Un Barcelonais et un Madrilène, qui dit mieux ? Enfin Jordi Alba est aussi un joueur à surveiller de près car c'est un latéral qui apporte beaucoup offensivement et qui marque même ! Cette équipe d'Espagne aura fière allure au Brésil et défendra son titre de très belle manière. Le classement a son importance car le 2e du groupe B affrontera en 8e de finale le 28 juin à Belo Horizonte le 1er du groupe A, place promise au Brésil, qui fait figure de grand favori sur son terrain pour cette Coupe du Monde. Un Brésil - Espagne ou un Brésil - Pays-Bas aurait là aussi un goût de finale avant la lettre. Les Pays-Bas ont soif de revanche ! Les Pays-Bas vont venir au Brésil disputer la Coupe du Monde avec le statut de finaliste de la précédente édition. On pourrait se demander si ce poids ne serait pas trop lourd pour eux, mais avec 34 buts marqués en 10 matchs et un Van Persie en pleine confiance, l'équipe néerlandaise a semble-t-il tourné la page de son Euro-2012 raté. Les Oranjes débarquent au Brésil avec la même équipe que celle qui a atteint la finale de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Grand favoris avec les Espagnols, les coéquipiers de Van Persie viseront le titre mondial. Avides et soif de revanche, les Bataves pourront compter sur leur buteur vedette, Robin Van Persie. À 30 ans, le talentueux (mais inconstant) gaucher d'Arsenal devrait profiter du Mondial, pour confirmer qu'il a bel et bien franchi un palier dans sa carrière. Il reste sur une saison en demi-teinte loin de son niveau exceptionnel, après sa blessure en Premier League. Les Néerlandais devront toutefois se méfier au premier tour des Espagnols et des Chiliens, eux qui ont le droit de défier les Oranjes. L'Australie, quant à elle, ne devrait pas faire le poids. Les Pays-Bas, ne manque ni de talent, ni de technique ni de métier pour arriver à leurs desseins. Portée par l'étincelant ailier de l'actuelle meilleure équipe d'Europe, Arjen Robben, les Oranjes retrouveront dès la phase de groupe, l'équipe qui les a battus en finale en 2010, l'Espagne. Ce qui amène donc les Pays-Bas à postuler pour la 2e place du groupe, qui pourrait les faire rencontrer le Brésil dès les 1/8es de finale. Ça ne parait pas gagné d'avance cette histoire. Au-delà de ça, c'est toute la défense néerlandaise qui risque d'avoir fort à faire. Surtout si en cas de qualification, elle se voyait confrontée au Brésil de Neymar et consort ... Affaire à suivre. Les deux autres équipes de ce groupe, le Chili et l'Australie, ont peu de chances de passer le premier tour. Il faut cependant faire la distinction entre ces deux équipes. Le sort du Chili est un peu plus enviable. Les Sud-Américains, qui comptent sur leurs cracks Alexis Sánchez (Barcelone) et Arturo Vidal (joueur de la Juventus opéré à un genou, mais confiant pour le tournoi) auront l'avantage du terrain puisqu'ils vont jouer sur leur continent. Le 18 juin au Maracana, à Rio, la Roja chilienne retrouvera l'Espagne, qu'elle avait bousculée au premier tour du Mondial 2010 avant de finalement céder 2 à 1 à Pretoria. L'Australie, 59e au classement de la Fifa, risque elle de revivre le scénario du passé. En temps normal, avec les Arturo Vidal, Alexis Sanchez, Jorge Valdivia, Gary Medel, le Chili disposerait de tous les atouts pour faire aussi bien qu'en 2010 et dépasser, sans encombre, la phase de groupe. Mais avec l'Espagne et les Pays-Bas, le sélectionneur Jorge Sampaoli a reconnu que la marge d'erreur était nulle. L'autre outsider, l'Australie est l'équipe la moins bien cotée. Ironie du sort, les Australiens se retrouvent aussi dans l'un des groupes les plus relevés de la compétition. Dans les récents matchs amicaux le nombre de défaites et le nombre élevé de buts, (défaites de 6-0 contre le Brésil et la France) ont envoyé d'Holger Osieck au tapis. Pour rien arranger, les vedettes de l'équipe sont également dans la trentaine avancée. Y. B.