Une amende allant de 2000 à 5000 DA sera infligée aux fumeurs dans les lieux publics en vertu de la nouvelle loi sur la santé, a indiqué hier le Dr Youcef Terfani, de la direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. A la veille de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai de chaque année, le Dr Terfani a déclaré à l'APS que «dans le cadre de la lutte contre les facteurs à l'origine des maladies graves, le ministère de la Santé a introduit un article dans la nouvelle loi de la santé (loi 58). Cette dernière stipule qu'il sera dorénavant strictement interdit de fumer dans les espaces publics et que toute infraction à ce règlement sera assortie d'une amende allant de 2000 à 5000 DA. Les fumeurs sanctionnés une première fois verront leur sanction doublée en cas de récidive, a ajouté le même responsable. La nouvelle loi prévoit également deux autres articles (53 et 62) relatifs à la lutte de la promotion du tabac et des boissons alcoolisées, les promoteurs de ces produits encourant une amende allant de 500 000 DA à un million DA, selon la même source. Le Pr Salim Nafti, chef de service à la clinique des maladies respiratoires Ibn Zohr au CHU Mustapha, a indiqué à la radio locale de la wilaya de Mila que «le tabagisme cause environ 25 maladies qui affectent les fumeurs, notamment le cancer du poumon, l'arrêt cardiaque et la maladie des artères coronaires ainsi que le cancer du larynx, de la bouche, des lèvres et de la gorge». A cet égard, il a insisté sur la punition des fumeurs dans les lieux publics, en soulignant que «les pays qui ont infligé une amende aux fumeurs dans les places publiques ont réussi à réduire le taux des maladies cardio-vasculaires, dont le tabagisme est en grande partie responsable». Le même spécialiste a appelé à élargir l'action de prévention et de sensibilisation notamment en milieu scolaire qui doit se placer, selon lui, à l'avant-poste de la protection de la société contre les effets «néfastes» du tabagisme. Le professeur Djamal Eddine Nibouche, chef du service cardiologie de l'hôpital Nefissa Hamoud (ex-Parnet) a aussi appelé à l'application ferme des lois interdisant le tabagisme notamment dans les lieux publics, à l'instar des pays développés.