Le 31 mai de Chaque année, l'OMS et les pays signataires des conventions onusiennes relatives à la lutte contre le tabac célèbrent la Journée mondiale sans ce produit nocif. L'occasion sera mise à profit pour évoquer les risques pour la santé liés à la consommation de tabac et plaider en faveur de politiques efficaces pour réduire cette consommation. Chaque année, le tabagisme tue près de 6 millions de personnes, dont plus de 600.000 sont des fumeurs passifs. La communauté internationale a négocié et adopté en novembre 2012 le protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac, qui est le premier protocole à la convention-cadre de l'OMS de lutte antitabac. L'objectif de la campagne de la Journée mondiale sans tabac 2015 se base sur la sensibilisation aux méfaits sur la santé causés par le commerce illicite des produits du tabac, en particulier chez les jeunes et les groupes à faibles revenus. L'Algérie, signataire de la convention-cadre de lutte contre le tabagisme de l'OMS en 2006, fait preuve d'une grande détermination à lutter contre ce fléau notamment dans le cadre du plan anti-cancer 2015-2019. Des études ont prouvé que le tabagisme est responsable d'une majeure partie des cancers, toutes localisations confondues, notamment le cancer bronchique qui reste le plus fréquent. Pour mener à bien ce combat, les pouvoirs publics ont interdit l'usage du tabac dans les lieux publics. Un décret exécutif a été promulgué le 24 septembre 2001, et en 2014, un comité national de prévention et de sensibilisation sur le tabagisme auprès du Premier ministre a été installé. Pour des résultats concrets, les pouvoirs publics sont passés à la vitesse supérieure depuis quelques jours. Le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Youcef Terfani, a indiqué à l'APS, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le tabagisme, que dans le cadre de la lutte contre les facteurs de risque de maladies graves à leur tête le tabagisme, « le ministère de la Santé a introduit un article dans la nouvelle loi sur la santé (article 58). Il inflige aux fumeurs dans les places publiques une amende de 2000 à 5000 DA. L'amende sera doublée en cas de récidive », a-t-il expliqué. La nouvelle loi sur la santé prévoit également deux autres articles relatifs à la lutte contre la promotion du tabac et des boissons alcoolisées. Les promoteurs de ces produits encourent, en effet, une amende allant de 500.000 à 1.000.000 DA. Ces amendes, instaurées dans certains pays, ont réussi à réduire le taux de maladies cardiovasculaires dont le tabagisme est en grande partie responsable.