La ligne aérienne Tlemcen-Batna-Istanbul qui sera desservie, à raison de deux vols par semaine, par la compagnie turque Turkish Airlines a été inauguré jeudi matin à l'aéroport Messali-Hadj de Zenâta de Tlemcen. C'est en présence du wali de Tlemcen, des autorités civiles et militaires et des responsables d'Air Algérie et Turkish Airlines que le coup d'envoi du premier vol a été donné à partir du tarmac de l'aéroport Messali-Hadj. Ce vol est venu répondre aux besoins exprimés par des passagers à destination de la Turquie, surtout en cette période estivale, à partir de la capitale des Zianides. «Plus de 33 000 billets ont été vendus pour ce mois d'août à destination d'Istanbul et la Turkish Airlines a mis à la disposition de cette forte demande douze vols charters en plus des trois vols quotidiens qu'elle assure régulièrement à partir d'Alger, des quatre vols par semaine à partir d'Oran et des trois vols par semaine à partir de Constantine», selon le directeur de la Turkish Airlines, M. Omar Farouk Tourkmaz. Il a précisé aussi que «la Turkish Airlines a transporté en 2012 à partir de l'Algérie plus de 135 000 passagers à destination de la Turquie». C'est donc un important marché dont la compagnie Air Algérie s'est déchargée au profit de la Turkish Airlines qui réalise selon ses responsables «un chiffre d'affaires très conséquent en Algérie au vu de la forte demande pour cette destination prisée par les commerçants et les touristes». Malgré les importants investissements consentis par l'Etat en matière d'infrastructures aéroportuaires et d'acquisition de nouveaux appareils, Air Algérie n'arrive à pas décoller et à réorienter ses vols en fonction des besoins de sa clientèle. Par ailleurs, il a été constaté sur le tarmac de l'aéroport Messali-Hadj de Tlemcen que le convoyage des bagages de et vers les avions est assuré par une entreprise suisse, Suissport, alors qu'une micro entreprise de jeunes aurait largement accompli cette simple mission. Doit-on encore être un expert pour décharger des bagages ou les convoyer vers les avions ? La question mérite amplement d'être posée à nos responsables.