Le siège national du parti du FLN connaît une activité très particulière ces derniers jours. Des réunions intensives sont tenues depuis plusieurs jours en vue de préparer d'importants rendez-vous décisifs pour le parti, en stand-by depuis plusieurs mois. Ces réunions sont tenues entre les membres du secrétariat national du parti et les différents cadres responsables à l'intérieur de l'organe central. Après ce cercle étroit, ces réunions seront élargies au mouhafed de toutes les wilayas qui sont appelés à se déplacer, à partir de la semaine prochaine, à Alger pour faire le point sur la situation des structures locales du parti au niveau du territoire national. Présidées par le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, ces réunions visent à élaborer le plan des rendez-vous organiques du parti. Ainsi, les membres du secrétariat national se penchent actuellement sur la préparation du congrès qui se tiendra très prochainement. Ces réunions quotidiennes seront soldées par l'installation de la commission nationale qui sera chargée de la préparation du congrès. Les premiers éléments fournis par des sources concordantes au FLN affirment que le point crucial qui ressort de ces réunions est le rejet de la présentation de l'actuel secrétaire général du FLN à la présidence du parti. Un premier sondage des avis des militants de base du FLN fait ressortir une contestation sans merci au maintien de Abdelaziz Belkhadem à la tête du parti, à qui ils souhaitent opérer un retrait de confiance. Une attitude qui ne peut être expliquée que par la perturbation et le déséquilibre intensifs qu'ont connus les différentes instances locales du parti depuis plusieurs mois. Un important mouvement de contestation a été constaté au lendemain de l'annonce des listes des candidats à l'Assemblée populaire nationale. Les militants ont fortement dénoncé le choix porté par les commissions locales installées à cet effet en avançant, comme argument, l'écartement et la marginalisation des militants aptes et compétents du parti. Le travail de restructuration mené par l'actuelle direction qui a procédé à l'installation de nouveaux mouhafed pour contenir cette colère n'a apparemment pas eu l'effet escompté.