La Palestine est, depuis hier, devenue membre de la Cour pénale internationale (CPI), ce qui lui ouvre à présent le droit de poursuivre en justice, par le biais de cette instance, des responsables pour «crimes contre l'humanité». Son adhésion à la CPI était un objectif auquel les palestiniens tenaient depuis 2014, Pour se faire, une procédure dans ce but a été lancée et a finalement, abouti, au grand dam de responsables israéliens ayant participé au massacre de la population de Ghaza en juin 2013. Une cérémonie à huis clos s'est déroulée au siège du tribunal à La Haye pour marquer cette adhésion, qui constitue un pas de plus dans l'initiative diplomatique et judiciaire engagée en 2014 par l'autorité palestinienne, est-il rapporté par des médias. Fin 2014, les Palestiniens ont décidé de rejoindre la CPI, qui a pour vocation de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Le président palestinien Mahmoud Abbas avait envoyé à la cour un document autorisant la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, à enquêter sur des crimes commis dans les Territoires palestiniens, précisément à Ghaza. La première plainte que la direction palestinienne entend déposer auprès de la CPI portera sur des crimes perpétrés après le 13 juin 2014, quand l'occupant israélien à lancé une vaste campagne d'arrestations suivie de la guerre à Ghaza, est-il indiqué. Durant 50 jours d'agression, Israël a tué près de 2200 Palestiniens, en grande majorité des civils. L'admission de la Palestine à la CPI porte à 123 le nombre d'Etats ayant ratifié le statut de Rome, le traité fondateur de la Cour, depuis son entrée en vigueur le 1 juillet 2002. «La Palestine a exprimé son entière disponibilité à coopérer avec la Cour pénale internationale et son engagement envers ses droits et ses devoirs conformément au statut de Rome», a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. Les procédures engagées par la Palestine pour obtenir l'adhésion à la CPI avaient crée la panique parmi les responsables israéliens ayant participé au génocide commis contre le peuple palestinien. Selon le quotidien russe Novye Izvestia, l'Etat hébreu aurait annoncé, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, vouloir obtenir la dissolution de la Cour pénale internationale. Une volonté qui serait motivée par la récente ouverture à la Haye (siège de la CPI) d'une «enquête préliminaire pour crimes de guerre commis en Palestine, d'après des médias. La CPI faisait l'objet de critiques récurrentes émises par l'Etat hébreu, depuis l'ouverture d'une «enquête préliminaire sur des crimes de guerres présumés en Palestine», durant l'été 2014. Rendue possible par l'adhésion prochaine de la Palestine à la CPI effective le 1er avril prochain, cette procédure est la première du genre menée à l'encontre d'un pays traditionnellement placé dans le camp des occidentaux, avaient rapporté des médias en janvier de l'année en cours. Après avoir adhéré formellement à la CPI, les Palestiniens pourront entamer leurs démarches pour tenter de faire juger les dirigeants israéliens impliqués dans le massacre de civils à Ghaza en 2014. Le procureur de la CPI décidera ensuite d'ouvrir ou non une enquête.