Le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), le Dr Fayçal Abed, a plaidé lundi à Alger pour la cession des officines de l'ex-Entreprise nationale de distribution en détail des médicaments (Endimed) aux pharmaciens en chômage. Intervenant en marge des IVes journées internationales pharmaceutiques, M. Abed a fait part de l'existence de 920 officines publiques relevant de l'ex-Endimed «qui ne sont d'aucune utilité», alors que des milliers de diplômés en pharmacie souffrent de chômage, préconisant la cession «au dinar symbolique» de ces officines au profit des diplômés chômeurs en vue de résorber le chômage dans cette spécialité. Le président du Snapo a indiqué que le ministère de la Santé n'avait pas tenu la promesse faite à ce corps depuis des années concernantla distribution des officines Endimed aux chômeurs, souhaitant la révision de ce dossier de manière à résorber le chômage. Il a, en outre, insisté sur le chômage qui touche les diplômés de cette spécialité, estimés annuellement à 1500 pharmaciens, plaidant pour la création du poste de «pharmacien adjoint» au niveau des officines, dont le chiffre d'affaires reste «acceptable», afin d'assurer un poste d'emploi à tous les chômeurs diplômés dans ce domaine. L'existence d'officines relevant de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) dans plusieurs régions du territoire national (50 officines) et autres relevant des mutuelles de la direction générale de la Sûreté nationale (6 officines) «n'est pas indispensable» du moment que les officines privées assurent une «couverture globale», a estimé le responsable qui a appelé à la révision de cette organisation. Pour ce qui est de la marge bénéficiaire, le Dr Abed a déploré le taux appliqué (20%) fixé durant les années 90, alors que le pouvoir d'achat connaît une augmentation sensible, rappelant que 18 officines avaient fait faillite, car n'ayant pas pu faire face à cette situation. Le Snapo avait adressé plusieurs correspondances aux secteurs concernés depuis l'année 2000, mais elles sont restées sans suite, a fait savoir l'intervenant. Concernant le prix référentiel des médicaments, le responsable a mis l'accent sur l'importance d'informer au préalable le pharmacien d'officine de la nouvelle nomenclature élaborée par le ministère du Travail au sujet du prix référentiel. 10 600 officines activent sur l'ensemble du territoire national, réparties sur toutes les régions du pays.