Quand Mohamed Tahmi a quitté son poste de ministre des Sports, le 14 mai dernier, pour être remplacé par Abdelkader Khamri, deux dossiers avaient été traités par les services de l'Inspection générale de ce même secteur et avaient été transmis aux institutions compétentes pour qu'elles leur donnent une suite. Par la suite, Khamri est lui aussi parti, remplacé, à titre intérimaire par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi qui, lui-même, a cédé, le 23 juillet dernier, le portefeuille à El Hadi Ould Ali. Depuis, les jours passent mais on n'a plus entendu parler des deux affaires en question. La première concerne la Fédération d'athlétisme. Il s'agit d'un dossier où il est question d'achat de médicaments à Moscou sans ordonnance médicale. Le ministère des Sports avait révélé que dans son bilan comptable, la Fédération algérienne d'athlétisme avait fait ressortir l'achat de ces médicaments, en août 2013, dans la capitale russe, à l'occasion des Mondiaux d'athlétisme organisés dans cette ville. Le chef de la mission algérienne à cet évènement avait, pour justifier cet achat, présenté une facture rédigée en russe. Après traduction par les services du ministère des Sports, il s'est avéré que certains des médicaments en question étaient suspectés de contenir des produits dopants. L'affaire se serait corsée lorsque le chef de mission, selon les services du même ministère, aurait déclaré les avoir acheté sans ordonnance. Le ministère des Sports n'ayant pas les compétences pour dire si une substance est douteuse ou non, a transmis le dossier à la Commission nationale antidopage (CNAD) pour qu'elle l'étudie et donne un verdict. Nous nous sommes rapprochés, hier matin, du responsable de la CNAD, le Dr Lamine Redouane Mekacher, qui nous a fait savoir que son instance a terminé son travail d'investigations et d'analyses et que, dans quelques jours, la Commission va se réunir pour se prononcer sur les suites à donner à cette affaire. Un communiqué sera diffusé immédiatement après cette réunion. Le deuxième dossier que Tahmi avait fait traiter par ses services était celui de la Fédération algérienne de cyclisme. Selon ce que le ministre avait dit lors d'une conférence de presse, il était reproché à cette fédération d'avoir présenté des bilans incomplets concernant l'organisation de deux Tours d'Algérie, celui de 2013 et celui de 2014. Du reste, à la veille du départ du Grand Tour d'Algérie 2015, un communiqué de ce département ministériel avait indiqué que «le ministre des Sports avait présidé une réunion extraordinaire avec les membres du bureau de la Fédération algérienne de cyclisme en vue d'attirer leur attention sur la nécessité d'une meilleure gestion de cet évènement au plan financier. A cette occasion, Mohamed Tahmi avait invité les responsables de cette instance sportive, sur la base du rapport préliminaire établi par les services de l'Inspection générale du ministère des Sports, à prendre attache avec cette structure à l'effet de corriger les lacunes constatées et compléter les pièces manquantes». Contactés par nos soins, les services de ce ministère nous ont dit que le dossier a été transmis à qui de droit puisqu'il semblerait que la Fédération en question n'aurait pas été en mesure de fournir les documents qui lui avaient été demandés. Nous en sommes, donc, là et la suite des évènements appartient aux institutions qui ont, désormais, ce dossier entre les mains. Il semblerait toutefois que les investigations aient connu une sérieuse avancée.