Il est une autre question sur le dopage en Algérie dont la réponse tarde à venir, c'est celle qui concerne le dossier transmis par le ministère des Sports, du temps où Mohamed Tahmi dirigeait ce département, concernant l'achat de médicaments sans ordonnance médicale, avait-on révélé, par la mission de la Fédération algérienne d'athlétisme en 2013, à Moscou, au moment des championnats du monde d'athlétisme qui se déroulaient dans cette ville. Avant de quitter le ministère des Sports, Mohamed Tahmi avait déclaré que l'affaire avait été portée à la connaissance de la CNAD parce qu'on soupçonnait la présence, dans les médicaments en question, de substances interdites dans le sport. Nous ne pensons pas que le recours à un laboratoire étranger est obligatoire dans ce genre d'enquête. Il s'agit de médicaments dont on connaît la contenance. Il s'agit maintenant de faire la lumière sur ce dossier rapidement et surtout de savoir ce que sont devenus ces médicaments, et si certains d'entre eux contenaient des substances interdites chez un sportif. Le dopage est une affaire trop grave dans le sport pour le prendre avec des pincettes. Nous ne disons pas que les sportifs algériens sont des adeptes de ce procédé. Ce ne sont que des «amateurs» comparé à leurs collègues d'autres pays, mais le mal doit être stoppé avant qu'il ne prenne des proportions élevées. L'argent a envahi le sport algérien et il y en a qui sont tentés par les moyens illicites pour parvenir à la haute performance. Le sport algérien doit être préservé d'un tel fléau pour son prestige et sa crédibilité.