Considérée comme la majeure contrainte aux IDE, la règle 51/49 sera assouplie, a promis le ministre de l'Industrie aux Américains.En visite aux USA, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, n'a pas caché son mécontentement quant au classement attribué à l'Algérie par l'indice américain Doing Business. «Nous ne sommes pas satisfaits, je dois le dire, du classement de notre pays par le Doing Business, dont nous estimons qu'il n'a pas assez pris en compte tous les efforts entrepris pour améliorer le climat des affaires dans notre pays», a fait savoir le ministre à Washington, devant un parterre de chefs d'entreprise algériennes et américaines qui ont pris part à une conférence organisée par le conseil d'affaires algéro-américain et le conseil des entreprises en Afrique. Pourtant, a-t-il poursuivi dans une déclaration rapportée par l'APS, les réformes engagées par l'Algérie en direction de l'amélioration de l'attractivité de son économie ne manquent pas, en précisant que la réforme du code des investissements avait pour objectif de faciliter l'acte d'investir et d'encourager l'investissement direct étranger utile. Dans sa lancée, Bouchouareb a fait un clin d'œil aux Américains en révélant que la règle 51/49 «demeurait, mais ne va plus figurer dans le code des investissements comme exigence de préadmission». Cette mesure, a-t-il précisé, «sera prise en charge dans le cadre de la réglementation des activités. Nous abordons cette question avec pragmatisme et prenons en compte la spécificité de chaque activité ainsi que son intérêt stratégique pour notre pays». En guise d'assurance en direction de potentiels investisseurs US, le premier responsable du secteur de l'industrie s'est montré confiant quant aux efforts de l'Algérie en vue d'améliorer le climat des affaires, lesquels «ne manqueront pas de donner très bientôt des résultats». D'ailleurs, un comité national dédié à l'amélioration du climat des affaires est installé et il bénéficie de l'assistance technique de la Banque mondiale. Ledit comité est, selon le ministre, très avancé dans la mise en œuvre de son plan d'action à l'horizon 2019. Abordant les possibilités de partenariat bilatéral, Bouchouareb a mis l'accent sur certains secteurs susceptibles de constituer de véritables opportunités d'affaires en Algérie. Il a cité en particulier les domaines des énergies renouvelables, l'économie numérique, l'industrie mécanique, la sidérurgie, les travaux publics et les mines. En marge de la rencontre, Bouchouareb a souligné au cours d'un entretien avec le secrétaire d'Etat-adjoint américain aux Affaires économiques, Charles Rivkin, l'intérêt de l'Algérie à promouvoir le partenariat entre les entreprises des deux pays et sa disponibilité à faciliter l'implantation des entreprises américaines en concordance avec les objectifs de la nouvelle stratégie industrielle du gouvernement. Une délégation composée de quelque soixante-dix officiels et hommes d'affaires algériens séjourne aux Etats-Unis dans le but d'attirer des investissements américains en Algérie.