Les élèves du lycée Amar- Besallah, dans la commune maritime de Tigzirt, à 40 km au nord de la capitale du Djurdjura, ont enclenché depuis mardi un mouvement de grève à cause de la mauvaise gestion de la cantine de l'établissement et du manque d'hygiène. La décision d'entamer un mouvement de grève a été prise bien avant, soit le 10 février dernier, moment où les élèves de terminale avaient décidé d'observer ce mouvement, propageant l'information via les réseaux sociaux. Selon les élèves de cet établissement, la nourriture servie dans leur réfectoire est très mauvaise, selon les propos des protestataires qui soulignent que cette situation doit être réglée dans l'immédiat car elle ne peut plus durer, à savoir que beaucoup d'entre eux préfèrent ne pas manger dans la cantine en raison du manque flagrant d'hygiène, alors que le déjeuner est très important pour tenir le restant de la journée et bien se concentrer sur les cours. En plus de la qualité de la nourriture et celle du service du réfectoire qui sont devenues le sujet de discussion des élèves, ces derniers ont aussi signalé le manque de moyens pédagogiques. Les jeunes protestataires menacent de poursuivre leur mouvement de protestation tant que leurs doléances ne sont pas prises en considération. A souligner que ce genre d'action est de plus en plus répandu dans les établissements scolaires de la wilaya. Les élèves n'hésitent plus à exprimer leur mécontentement vis-à-vis de n'import quel sujet qui les dérange. Un droit d'expression certes, mais qui influe parfois négativement sur leurs études, les empêchant de mener à terme le programme scolaire. Des mouvements similaires mais pour différentes raisons sont signalés ici et là à travers différentes localités de la wilaya. A la fin du mois dernier, les établissements scolaires de la commune d'Aït Aïssa Mimoun dans la daïra d'Ouaguenoun, au nord de la wilaya, ont été totalement paralysés. L'Association des parents d'élèves et le Comité des villages de cette localité avaient décidé de ce débrayage pour dénoncer l'insécurité qui règne aux alentours des écoles. Une énième tentative pour interpeller les autorités locales concernées, notamment la direction de l'éducation, pour renforcer le dispositif sécuritaire à proximité des établissements scolaires.