Les judokas algériens qui doivent prendre part aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro sont en ce moment au Brésil, mais dans la ville de Sao Paulo. Comment se déroule le stage dans cette cité ? Je suis en contact permanent avec eux et leur staff technique. Ils me disent que tout se passe normalement. Vous savez, c'est un stage de préparation de très haut niveau puisque organisé par la Fédération internationale. Il y a sur les lieux quelques-uns des plus grands judokas de la planète et le stage est encadré par de grands experts de la discipline. En dehors de Sao Paulo, ces judokas ont dû passer par d'autres épreuves de préparation. Leur programme a-t-il été respecté ? Entièrement ; tout ce que leur encadrement a demandé, il l'a obtenu. Pas un seul stage ou regroupement n'a été raté. D'un autre côté, le Comité olympique en charge de la préparation de tous les athlètes ne nous a rien refusé. Je crois qu'en matière de préparation, nos judokas n'ont pas à se plaindre avec un stage en Corée du sud, suivi d'un autre en Espagne. Le judo algérien, médaillé lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008 avec Amar Benyekhlef et Soraya Haddad, a du mal à retrouver ses marques. A quoi attribuez-vous cette situation ? Le judo algérien était arrivé à la fin d'un cycle pour une génération. Il lui a fallu renouveler son élite. Cela passe par tout un travail de prospection puis de formation. La nouvelle sélection nationale est en train de se forger. La compétition à Rio sera très certainement d'un très haut niveau. Comment situez-vous les chances des judokas algériens ? Vous faites bien de dire d'un très haut niveau car on a tendance à croire que les bons résultats sont faciles à obtenir. Ce que je peux vous certifier, c'est que nos athlètes vont tout faire pour obtenir le meilleur résultat possible. Le fait que l'opinion publique algérienne fasse du judo un sport susceptible de remporter des médailles à Rio ne vous gêne-t-il pas ? Au contraire, cela nous encourage. Nous estimons que c'est un honneur qu'on nous fait en nous accordant autant de confiance. Il n'en reste pas moins que tout pronostic doit être fait avec prudence. Dans le judo, le paramètre du tirage au sort est très important. Il y a aussi l'état psychologique de l'athlète le jour de la compétition. Il n'en demeure pas moins que certains de nos athlètes habitués des grandes compétitions sont capables d'aller très loin dans le tournoi. Ils ont atteint un stade de maturité qui peut leur permettre de croire en leurs chances. L'arrivée des judokas algériens à Rio est prévue à quelle date ? Ils devraient être là le 2 août pour commencer la compétition le 7 août, vu que le premier jour, aucun Algérien n'est engagé.