C'est un trafic hors normes, de par son ampleur et la nature du produit saisi dans une quantité jamais atteinte auparavant. Un trafic que les éléments de la Gendarmerie nationale ont épié pendant le deuxième semestre de 2016 jusqu'à la saisie de 37 kg de cocaïne à travers six wilaya du centre du pays. Dans un bilan récapitulatif de la Gendarmerie nationale, il est clairement indiqué que la poudre blanche est plus que jamais un danger auquel fait face l'Algérie. Le coup de filet a eu lieu à Alger, Oran, Jijel, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent et Tlemcen. Six wilayas où les éléments de la gendarmerie ont réussi à saisir, lors de leur enquête d'investigation, 37,02 kg de cocaïne. 35 kg de cette drogue qui fait gagner des sommes faramineuses aux trafiquants ont été récupérés rien que dans la wilaya de Jijel. L'année dernière et durant la même période (avril-juin), la saisie était de 5 kilos, soit 90% de moins comparé à l'année en cours. S'agissant du kif traité, les plus importantes saisies ont été opérées particulièrement dans les wilayas de Tlemcen avec 8,725 tonnes (t), Béchar avec 4,595 t, Ouargla avec 1,795 t, Sidi Bel Abbès avec 8,262 t et Oran avec 2,066 t. Durant cette période, 17 affaires de kif rejeté par la mer ont été traitées dont 6 à Tlemcen, 3 à Aïn Témouchent et Oran, 2 à Jijel et Mostaganem et une affaire à Skikda. En somme et dans ce volet de crime organisé, le document indique que 527 affaires liées à la consommation de stupéfiants et 238 affaires relatives à la commercialisation ont été traitées durant le deuxième semestre 2016. La Gendarmerie nationale établit, de ce fait, un constat clair : les wilayas frontalières sont les plus concernées par ce trafic. En effet, zone de passage obligatoire, l'Algérie est le pont de transit de la drogue vers la Libye puis vers le Moyen-Orient et l'Europe en provenance du Maroc. C'est pourquoi, ce corps sécuritaire n'a de cesse redoublé de vigilance au niveau de ces villes considérées comme la plaque tournante de la criminalité et du trafic de drogue. Il avait, effectivement, surtout renforcé les frontières algéro-marocaine. En début d'avril dernier, les éléments de la gendarmerie ont assuré non pas une fermeture des limites terrestres qui séparent les deux Etats, mais un blocage définitif de tout échange «informel» et «criminel» qui se faisait jusqu'ici au niveau des frontières. «Lalla Maghnia» était, d'ailleurs, le nom donné à la énième opération ordonnée par le commandement de la Gendarmerie nationale pour stopper la contrebande et le trafic de drogue essentiellement. Batna plaque tournante du trafic d'armes Le trafic d'armes est aussi l'autre danger auquel fait face l'Algérie au moment où les pays du Sahel sont sur le qui-vive. Le bilan du deuxième trimestre de la Gendarmerie nationale fait état de 311 affaires de trafic d'armes, ayant conduit à l'arrestation de 352 personnes, contre 358 affaires et 455 personnes arrêtées à la même période de l'année 2015. Il ressort, toutefois, une baisse respective de 13,12% et de 22,63% en matière d'affaires traitées et de personnes interpellées. Au total, il a été procédé à la saisie de 88 armes dont 55 fusils de chasse, 17 armes de guerre, 3 armes de poing, 13 armes artisanales, 857 cartouches de différents calibres, plus de 34 kg de poudre noire et 1587 capsules. Ce type de criminalité, précise-t-on dans le document, touche l'ensemble du territoire national, notamment la wilaya de Batna qui a enregistré le nombre le plus élevé, avec 28 saisies. La Criminalité en chiffres Agressions sexuelles : 347 affaires durant le 2e trimestre de l'année 2016 (457 affaires en 2015) Atteinte à la pudeur : 228 affaires durant le 2e trimestre de l'année 2016 (282 affaires en 2015) Vols de biens publics : 4131 affaires durant le 2e trimestre de l'année 2016 (3020 affaires en 2015) Kif saisi (kg) : 20 472.477 (2e trimestre 2015) contre 27 899,070 (2e trimestre 2016) Psychotropes (comprimés) : 13 106 (2e trimestre 2015) contre 277 922 (2e trimestre 2016)