Il s'agit de deux infrastructures dont les travaux ont débuté il y a un peu plus de 6 ans et dont on ne voit pas l'issue. Lancés au printemps 2010, les nouveaux stades de Baraki et de Douéra ne sont pas encore prêts. La livraison du stade de Baraki est prévue à la fin de l'année prochaine. Un retard de livraison n'est toutefois pas à écarter, vu la cadence des travaux et leurs interminables empêchements. Plusieurs ministres se sont succédé à la tête du MJS (ministère de la Jeunesse et des Sports) et aucun d'eux n'a réussi à secouer le cocotier et à lever toutes les contraintes qui ont retardé ces projets devenus éternels. Le taux d'avancement des travaux est estimé à 40% pour le stade de Baraki, que le patron du MJS, El-Hadi Ould Ali, a visité avant-hier. Et dire que la nouvelle enceinte de Baraki était retenue dans le dossier de candidature pour la CAN 2017 que la Confédération Africaine de Football (CAF) avait attribuée au Gabon. Le projet de Douéra tourne carrément au scandale. Le taux d'avancement des travaux dans ce stade ne dépassent pas les 12%. «Les travaux du stade de Douéra devraient prendre fin dans les deux prochaines années», a annoncé, dimanche, El-Hadi Ould Ali, qui a également effectué une visite d'inspection à ce chantier. «Les travaux du stade de Douéra ont été retardés pendant plusieurs mois pour des problèmes administratifs, et ont repris fin 2015. Nous avons rencontré des problèmes techniques durant les travaux et nous sommes en train de les régler», a expliqué le directeur de l'équipement de la wilaya d'Alger, Mohamed Berkoune. A titre de comparaison, le stade national de Pékin, surnommé le Nid d'Oiseau, qui est d'une capacité de 91 000 places, soit le double de celui de Baraki, a été construit en l'espace de moins de cinq ans et avait abrité les Jeux olympiques et paralympiques de 2008, alors que le stade de Mersin (Turquie), qui a abrité les Jeux méditerranéens de 2015, d'une capacité de 50 000 places, a été érigé en moins d'un an et demi.