La maîtrise, la gestion et l'optimisation des ressources hydriques sont au centre des préoccupations du ministre des ressources en eau et de l'environnement, Abdelkader Ouali. Au deuxième jour de sa visite à la wilaya de Tlemcen, il a inspecté et inauguré d'importants projets liés à l'AEP, dont le mégaprojet d'Al Aaricha, consistant en le transfert des eaux du chott Al-Ghardi vers les communes du sud de la wilaya de Tlemcen et celles de l'ouest de la wilaya de Sidi Bel Abbès, ce qui va permettre de desservir en eau potable 3 communes de la wilaya de Naâma, 6 communes du sud de la wilaya de Tlemcen et 09 communes de la wilaya de Sidi Bel Abbès avec une capacité quotidienne de 110 000 mètres/cubes. Soit 40 millions de mètres/cubes par an, dont 13 750 000 mètres/cubes destinés à l'AEP et 26 850 000 mètres cubes au développement territorial et à l'irrigation des terres agricoles. Cet important projet, d'un coût global de 40 milliards de dinars, accuse des retards dans sa réalisation, et le ministre a sommé les responsables de «redoubler d'efforts afin qu'il soit réceptionné avant la fin de l'année 2017» ; à ce titre, il a installé une commission mixte de suivi des travaux. A Oued Mimoun, ce sont les 09 communes de la zone Est qui viennent d'être raccordées au réseau de dessalement d'eau de mer, soit une population de plus de 90 000 habitants avec un débit de 20 000 mètres/cubes par jour, tout comme celles des régions frontalières, estimée à plus de 300 000 habitants, qui viennent de bénéficier d'un apport de 30 000 mètres/cubes par jour à travers l'inauguration de la station de transfert de Chebikia, commune de Maghnia. L'environnement s'est renforcé par la mise en service d'une station de surveillance parmi les 11 installées à l'échelle nationale où il a été mis l'accent «sur l'impérative nécessité du travail avec la société civile et le mouvement associatif et qu'il est temps pour ces stations de dénoncer les atteintes à l'environnement, notamment les rejets des déchets industriels». Le ministre a préconisé l'élaboration d'une charte locale de l'environnement, du développement de l'économie verte à travers le recyclage des déchets et de veiller à la préservation des ressources hydriques car, selon lui , «le défi des prochaines années sera l'eau et l'environnement». Lors de son inspection du périmètre irrigué de Maghnia, qui s'étend sur une superficie de plus de 4700 hectares et dont les travaux de réhabilitation accusent un retard de deux années, le ministre n'a pas mâché ses mots pour dénoncer cette situation déplorable et préjudiciable au développement de l'agriculture dans cette région frontalière. «Je peux dire que je suis face à une administration moribonde qui nous empêche d'atteindre nos objectifs» ; il incitera les cadres de son département «à être à la hauteur des défis car le développement de l'agriculture et de l'économie dans cette région nous permet de lutter contre la contrebande et de créer une économie de substitution à ce phénomène». A 'issue de sa visite, Abdelkader Ouali a assisté à la clôture de la rencontre nationale sur l'environnement où il a été décidé l'installation d'un observatoire de l'environnement qui sera opérationnel d'ici la fin de ce mois.