Parole de ministre. Noureddine Boutarfa a promis à son homologue tunisienne Hala Chikh Rouhou d'approvisionner son pays avec des quantités supplémentaires de gaz et de pétrole liquéfiés. «Nous sommes prêts à satisfaire toutes les demandes de la Tunisie (en gaz de pétrole liquéfié) et à augmenter les quantités approvisionnées», a indiqué hier à Alger le ministre algérien à l'issue d'une réunion du comité bilatéral Energie algéro-tunisien qui se tient périodiquement depuis plusieurs années et qui a porté sur les moyens de renforcer la coopération énergétique entre les deux pays. Cette assurance chaleureuse de la part d'Alger n'est pas la première du genre. L'Algérie s'était déjà engagée à maintes reprises à mettre plus de gaz et pétrole sur le marché de ce pays voisin qui traîne encore les stigmates d'une «révolution» qui a mis à mal l'économie du pays. En visite à Alger fin avril 2013, le chef du gouvernement tunisien de l'époque Ali Larayedh avait déclaré que l'Algérie était prête à répondre aux besoins de la Tunisie en matière d'énergie ainsi qu'à renforcer le partenariat commercial bilatéral et à développer les zones frontalières. Toujours dans le domaine des hydrocarbures, Bouterfa a affirmé, dans une déclaration rapportée par l'APS à l'issue de cette réunion qui s'est tenue à huis clos, que la société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers, Naftal, avait les moyens d'approvisionner les frontières tunisiennes avec des quantités plus grandes en gaz de pétrole liquéfié. Par ailleurs, les deux parties ont convenu, selon la même source, de doter la société mixte algéro-tunisienne Numid, créée en 2003, d'un partenariat entre le groupe Sonatrach et la Société tunisienne des activités pétrolières et d'élargir son activité à l'extérieur des territoires algérien et tunisien. Cette société active essentiellement dans l'exploration, la production du pétrole et du gaz en Algérie et en Tunisie. Les deux parties ont également examiné lors de la réunion à laquelle ont assisté des responsables et des experts du secteur de l'Energie des deux pays les moyens de prolonger les contrats d'exportation du gaz vers l'Europe via le gazoduc Algérie-Italie qui traverse le territoire tunisien. Selon Bouterfa, il s'agit de prolonger les contrats conclus entre la Sonatrach et la société italienne Eni qui expirent en 2017 et 2019. La maîtrise des énergies renouvelables, la formation et la gestion des ressources humaines constituent d'autres opportunités de partenariat dans le domaine de l'énergie entre l'Algérie et la Tunisie, a rappelé Boutarfa qui a souligné que les résultats de cette réunion prouvent que les relations entre les deux pays sont excellentes. De son côté, la ministre tunisienne a qualifié les relations entre les deux pays en matière d'énergie, de «privilégiées» affirmant que «l'Algérie était et demeurera le premier partenaire énergétique de la Tunisie». Mme Chikh Rouhou s'est dit intéressée par le modèle algérien pour le développement des énergies renouvelables d'autant que son pays aspire à la production de 30 % de son énergie par les énergies renouvelables à l'horizon 2030. Le modèle adopté par l'Algérie s'appuie sur de grands projets alors que la Tunisie s'appuie sur des projets plus petits (...), c'est pour cela, a-t-elle dit, que nous avons convenu d'établir une coopération et un partenariat dans ce domaine.