Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse vendredi. Le respect des quotas par les pays membres de l'Opep a permis de redresser la situation du marché et de renouer avec la hausse des cours. En effet, le prix du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a pris 86 cents à 53,86 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent a atteint les 57 dollars de baril. Ces niveaux de prix ont relancé l'espoir de voir le cours de l'or noir atteindre les 60 dollars espérés par l'ensemble des pays exportateurs qui se sont engagés dans le cadre de l'accord historique de réduction de l'offre signé à Vienne le 10 décembre 2016 après des mois de tractations. Pour l'Agence internationale de l'énergie, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a tenu à 90% ses engagements en matière de réduction de sa production en janvier. Dans son rapport publié vendredi, l'AIE souligne que l'Arabie saoudite, premier producteur de l'organisation, s'est imposé un quota inférieur à ce que prévoyait l'accord conclu en décembre avec des pays non-Opep pour faire remonter les prix. L'AIE, qui défend les intérêts des pays consommateurs, anticipe d'ores et déjà une hausse de la demande mondiale de pétrole en 2017. Ceci va permettre de résorber l'offre excédentaire. Le rapprochement des Etats-Unis des deux grandes puissances économiques mondiales la Russie et la Chine devra aussi avoir un effet sur l'économie mondiale et la reprise de la consommation. Autrement dit, la forte croissance de l'économie américaine, russe et chinoise devra conduire à la hausse des prix du brut, sachant que la consommation chinoise, à elle seule, a connu relativement une baisse depuis plus d'un an. Cet optimise de l'AIE se trouve déjà conforter par celui de l'Opep. «Je pense que le marché pétrolier réagit bien et vous pouvez voir la baisse de l'offre», s'est félicité mercredi dernier à Doha, Mohamed Saleh al-Sada, le président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui est aussi le ministre de l'Energie du Qatar. «Nous ne manipulons pas les prix», se défend Mohamed Saleh al-Sada, selon qui l'Opep est «responsable de la sécurité de l'approvisionnement» du marché. Les accords de l'Opep portent sur une baisse de quelque 1,8 million de barils par jour sur une période initiale de six mois. L'organisation parvient donc à rééquilibrer le marché.