Cette fédération est la seule en Afrique à ne pas avoir bénéficié du “Projet Goal” de la FIFA Jeudi dernier le stade d'Hydra a vibré au rythme du premier tournoi international de la catégorie des benjamins (moins de 13 ans) organisé par la Paradou AC. A cette occasion, nous avons pu voir à l'œuvre, outre les gamins du club espagnol de Villareal, (vainqueurs du trophée mis en jeu), du club tunisien de l'ES Sahel et du club marocain de Hassania Agadir, ceux des clubs algériens de l'ASMO, de la JSK, du CRB, de l'USB, de l'OMR, de l'USMBA, du MSPB et du CABBA, du PAC et du CSC. Cette catégorie des benjamins sera introduite dans le circuit des compétitions officielles algériennes dès le démarrage de la prochaine saison. C'est la FAF qui en a décidé ainsi de manière à donner à ces jeunes l'occasion de disputer des rencontres un peu plus sérieuses que les confrontations amicales auxquelles ils étaient habitués. Cela entre dans la politique de formation que tente d'appliquer cette fédération en dépit de nombreuses embûches qui se dressent devant elle. Il est de bon ton d'affirmer que le ministère de la Jeunesse et des Sports est le partenaire idéal pour chacune des fédérations sportives pour que celles-ci puissent assurer le développement des disciplines dont elles ont la charge et la formation sans laquelle le renouvellement des élites ne pourra pas être obtenu. Dans ce registre, le cas de l'école nationale de Sidi Moussa pose problème. En effet, selon les informations qui sont en notre possession, ce centre va rester sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports alors qu'il aurait été normal qu'il soit cédé à la Fédération algérienne de football. Selon les termes de la loi 04-10 sur le sport, la formation est bien du ressort des fédérations sportives et non du MJS. Ce dernier est appelé à leur apporter son aide en ce domaine. Il faut espérer que ce ministère n'est pas en train de commettre la même erreur qu'en 2005-2006 lorsqu'il avait mis en place une sélection cadette en parallèle à celle de la FAF alors qu'il était connu que la Fifa ne reconnaît que les équipes nationales placées sous la coupe des fédérations qui lui sont affiliées. Cependant, au MJS on nous a assuré que «cette école a été construite pour le football. Il est donc tout naturel que la FAF en devienne le principal utilisateur. «Mais pour l'instant, cette utilisation tarde à venir et la fédération qui comptait y installer une des académies va devoir attendre. Un centre remis au goût du jour Rappelons que ce centre, fermé depuis de nombreuses années, avait été remis au goût du jour en 2003. C'est cette année là que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait posé la première pierre de ce qui devait devenir le futur centre de regroupement des équipes nationales de football. La FAF avait envisagé d'ériger sur le site un hôtel, différentes salles et d'y installer des terrains de football, dont l'un gazonné, à la charge totale de la Fédération internationale de football dans le cadre de son projet Goal. Mais cela n'a pu se faire puisque la Fifa ne finance que les projets initiés sur des sites appartenant aux fédérations. Ce qui n'était pas le cas de Sidi Moussa, propriété du MJS. Avec le temps, le projet de regroupement des équipes nationales s'est transformé en projet d'école nationale de football. Au retour de Mohamed Raouraoua à la tête de la FAF en février, il était convenu que cette école serait dirigée conjointement par le MJS et la fédération. Ce qui ne semble pas être le cas puisque la direction du site a été désignée par le ministère des Sports. D'où la crainte de la FAF de voir cette école lui échapper totalement. La FAF attendrait, en outre, nous dit-on, désespérément d'obtenir l'acte de propriété d'un terrain de 13 000 m2, mitoyen de l'école nationale de football pour que l'on y installe le fameux terrain en gazon synthétique de dernière génération financé par la Fifa. Il est à craindre que ce terrainè-là pourrait avoir le même avenir que les fameuses aires d'un hectare chacune que le MJS avait promis à chacun des clubs des divisions 1 et 2 de la région d'Alger en 2006. A ce jour, pas un de ces clubs n'a pu voir ne serait-ce que l'ombre du terrain qui lui était destiné. Le football algérien reste à la traîne en dépit des derniers succès de l'équipe nationale. Il accuse trop de retard pour croire un seul instant que les victoires en question sont celles d'un sport en pleine renaissance. Si on n'aide pas la FAF dans cette œuvre de reconstruction, il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle se relance. Cela même si l'équipe nationale va en Coupe du monde. Du reste, elle s'était bien qualifiée à cette même compétition en 1982 et en 1986 sans lendemains heureux pour la bonne et simple raison qu'on avait négligé la formation et le renouvellement de son élite. Le cas Sidi Moussa doit être réglé en faveur d'une fédération dont l'une des missions essentielles est justement d'assurer cette formation qui fait tant défaut au football algérien.